Une ethnologie du foyer, en France métropolitaine : la mise en culture du foyer : un temps féminin et un espace maternel
Auteur / Autrice : | Peggy Cherré |
Direction : | Jocelyne Bonnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 09/12/2011 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de montpellier |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jocelyne Bonnet, Danièle Iancu-Agou, Laurent Sébastien Fournier |
Rapporteur / Rapporteuse : Danièle Iancu-Agou, Laurent Sébastien Fournier |
Mots clés
Résumé
La femme entretient un lien complexe et indéfectible avec son foyer, rendant ambivalent son statut dans la société car il l’inscrit dans un espace donné, prescrit et sexué. Ce lien lui apparaît, aujourd’hui, comme un « fil à la patte » et pourtant, il est le lieu où s’exerce sa forme à elle, de domination. Certes, il est aussi parfois un lieu de domination à son égard,mais il reste le lieu où co-existent des formes de pouvoirs. Si la femme est réduite à son foyer, il reste néanmoins un espace où son savoir, à elle, prédominera sur celui du groupe et de l’homme, car elle est la « gardienne du feu », celle qui nourrit, entretient et soigne le clan, la famille. Partant de cette hypothèse générale, nous pouvons la décliner à travers ceque ce lien, entre la femme et son foyer, apporte dans les représentations extérieures du foyer, entre envies et incompréhensions. Également, ce qu’il produit comme effet sur la propre représentation de soi-même, lorsque l’on entretient ce lien de façon permanente dans le temps et l’espace. Le corps devient alors un prolongement de cet espace dédié ou prescrit. Comment ce lien, lorsqu’il semble être distendu, se rappelle à la femme par les évènements de la vie : grossesse, chômage, retraite etc. Et, à quel point ce lien, construit socialement et culturellement, appartient à la femme, au point que l’homme, lorsqu’il est amené à se replier durablement au foyer, dérange une forme d’intimité. Mais surtout,comment ce lien est-il légitimé par un événement particulier : la naissance de l’enfant. Car il ne peut exister fondamentalement de « femme au foyer » sans « mère au foyer » ou tout du moins, si l’enfant ne paraît pas, sans ce voeu même, qui fera ainsi exister le foyer.