Ville modèle, modèles de ville. Nîmes (1476-1789)
Auteur / Autrice : | Gérard Caillat |
Direction : | Élie Pélaquier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire. Spécialité Histoire militaire |
Date : | Soutenance le 02/12/2011 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de montpellier |
Jury : | Président / Présidente : Annie Antoine |
Examinateurs / Examinatrices : Élie Pélaquier, Annie Antoine, Stéphane Durand, Jean-Loup Abbé, Henri Michel, Guy Saupin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Annie Antoine, Stéphane Durand |
Mots clés
Résumé
La notion de modèle renvoie à un mode de représentation, à l’exemplarité, et à une méthode d’investigation. À la quête d’une identité, la ville projette sous diverses formes une représentation d’elle-même. Les historiens superposent à cette idéalisation initiale un ou des schémas d’interprétation qui leur permettent de développer leurs propres thématiques. Nîmes apparaît ainsi tour à tour comme l’exemple de la colonie latine, la ville renaissante en admiration devant son propre passé, la place forte huguenote défendant la liberté religieuse, la ville des Lumières déployée autour des vestiges de l’Augusteum. Aujourd’hui, l’exceptionnelle conservation de ses monuments antiques suggère que la romanité s’inscrit dès l’origine et immuablement dans le paysage et dans l’imaginaire urbain. Les archives consulaires permettent d’établir au contraire une lente maturation, scandée par les perturbations violentes des guerres civiles et par les évolutions des systèmes de défense. La ville de Nemausus est familière, mais lointaine et inappropriée juridiquement. Le corps politique préfère s’appuyer sur le privilège consulaire, créé par les comtes de Toulouse, et sur le statut particulier des États de Languedoc pour représenter la communauté. Profondément réformé en 1476, le consulat canalise le débat politique local jusqu’à la Révolution. Quand, au milieu du XVIIIe siècle, l’expansion industrielle montre les limites de son droit sur l’espace, il trouve les moyens d’infléchir les choix du pouvoir royal en matière d’urbanisme. La thèse, qui couvre de manière équivalente les trois siècles de la période moderne, est organisée en deux parties : l’identité de la ville et la construction du paysage.