Le grotesque : petit traité anarchique sur les oeuvres d'art
Auteur / Autrice : | Sophie Barrere |
Direction : | Bernard Salignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes psychanalytiques |
Date : | Soutenance le 10/12/2011 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de montpellier |
Jury : | Président / Présidente : Paul Ducros |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Salignon, Paul Ducros, Christian Milovanoff | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paul Ducros, Christian Milovanoff |
Résumé
Sans souci de chronologie ou de catégories, cette recherche aborde les œuvres d’art sous la focale du grotesque, révélant une traversée de l’intime à l’universel qui les habite. Ceci débute par un franchissement au-delà du sens, pris dans l’espace du langage et de ses déterminismes. Le grotesque apporte par la contradiction systématique et le déplacement sémantique, une échappée. L’œuvre d’art fonctionne à partir et au-delà de cette illusion du sens à créer du commun, à travers l’anecdote. Une vigilance au « faire » plastique révèle les puissances qui travaillent le corps de l’artiste et mettent en jeu rythme, retournement et instant, où au-delà du visible s’articule l’apparaître, où la création se décrit comme un engagement vital vers ce point d’impossible autour duquel se décide le trait de pinceau, l’acte d’inscription. Dans cette compréhension, l’œuvre d’art est un surplus de fonctionnement, une coupure de la réalité qui origine l’histoire. Des réflexions psychanalytiques approfondissent l’enjeu de cette inscription, qui par le phénomène du transfert réactive la subtilité du processus d’identification. Ceci ouvre le rythme éthique où il est question de place occupée, d’une alternance vie, mort, dont le corps porte la dette séculaire comme sentiment archétypal du vivre ensemble. Ce processus de l’identification réactivé, relance le sujet face à son manque à être, castré, mortel, pris dans ce cycle de temporalité qui le précède et l’excède, face à ce grand Autre, ce « au moins un » qui y échappe.Voici une réflexion temporelle sur le poids du symbolique qui inconsciemment et indépendamment du pathologique peuple nos images et crée ce partage de l’intime à l’universel.