Thèse soutenue

Fragmentation et recomposition dans la fiction de John Fowles : vers une résolution de la crise postmoderne ?

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Auteur / Autrice : Sonia Saubion
Direction : Jean-Michel Ganteau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes anglophones
Date : Soutenance le 19/11/2011
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Etudes montpelliéraines du monde anglophone
Jury : Président / Présidente : Vanessa Guignery
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Ganteau, Vanessa Guignery, Madelena Gonzalez, Christine Reynier
Rapporteur / Rapporteuse : Madelena Gonzalez, Vanessa Guignery

Résumé

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L’imaginaire contemporain a vu naître une esthétique du fragment qui se caractérise par la dissolution du sujet en quête d’identité dans un monde privé de stabilité et de repères au lendemain du traumatisme suscité par la guerre et la menace nucléaire. Le déni du principe de linéarité, les jeux de l’intertextualité et de l’intergénéricité de même que l’éclatement des schémas de représentation qui sous-tendent les romans réalistes traditionnels favorisent le déploiement des grilles de lecture interprétative au détriment de l’harmonisation des discours. Cette thèse, qui couvre l’intégralité de la fiction fowlesienne depuis 1963, se propose de diagnostiquer les symptômes de la crise ainsi postulée, par le prisme d’une étude (méta)textuelle, narratologique, linguistique, philosophique, mythocritique et psychanalytique. Il s’agit de voir comment l’auteur, les narrateurs et les protagonistes mis en scène envisagent de résoudre leur conflit existentiel et de réintégrer le réel dont ils se sont peu à peu désolidarisés. Ces derniers peuvent choisir de disloquer le réel pour mieux l’apprivoiser et pouvoir ensuite se l’approprier ou encore de recoller les fragments éparpillés en projetant leur moi à travers une identité fictive idéale pour retrouver le chemin de leur individuation. Une telle évolution du dissensus au consensus traduit la veine humaniste d’une œuvre qui s’efforce non seulement de faire renouer l’individu avec son moi authentique mais aussi de le réconcilier avec les autres dans un univers qui gagne en cohérence.