Thèse soutenue

Le trouble hyperactif avec déficit de l'attention de l'adulte chez les patients dépendants des opiacés
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Auteur / Autrice : Marie Verschave
Direction : Philippe CourtetSébastien Guillaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Montpellier 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Montpellier I. Faculté de médecine (1896-2014)

Résumé

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Objectif: Le trouble hyperactif avec déficit de l'attention de l'adulte (TDAH) est une pathologie d'une prévalence de 1 à 4 % en population générale. Or il apparait que chez les patients dépendants aux substances en général, le TDAH est nettement plus fréquent. C'est pourquoi nous avons voulu dans ce travail, évaluer la prévalence de ce trouble dans une population spécifique de patients: les personnes dépendantes aux opiacés. Méthode: Nous avons recruté 78 patients à l'unité de traitement des toxico dépendances de Montpellier, se présentant afin d'entrer dans le programme de substitution aux opiacés par méthadone. Nous leur avons fait passer deux auto questionnaires, la WURS et l'ASRS, le premier faisant le diagnostic rétrospectif d'un TDAH dans l'enfance et le deuxième établissant ce diagnostic à l'âge adulte Résultats: La prévalence du TDAH dans cette population spécifique est de 26%. Nous avons également comparé statistiquement différentes variables démographiques ainsi que d'autres critères nous paraissant importants pour le suivi et le pronostic de la dépendance aux opiacés. Il apparait que les patients TDAH ont un âge de début de consommations de substances plus précoce, et nécessiteraient des doses de méthadone plus importantes. Malgré une absence d'augmentation des consommations associées en règle générale, nous trouvons également plus de consommations de psychostimulants. Conclusion: Peu d'études sur le TDAH s'intéressent spécifiquement à la population de patients dépendants aux opiacés. Or, ce travail nous montre que la prévalence de ce trouble est très nettement augmentée par rapport à la population générale. Il serait donc intéressant dans l'avenir de dépister cette pathologie de façon plus systématique chez ces patients afin d'adapter les techniques de soin et de suivi et d'envisager éventuellement la mise en place d'un traitement plus spécifique