Thèse soutenue

Microcrédit et gestion des risques, une grille de lecture par les capabilités : le cas des ménages ruraux des hautes terres de Madagascar

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Holimalala Randriamanampisoa
Direction : Michel Garrabé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 22/11/2011
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : Économie et Gestion de Montpellier (École Doctorale ; 2009-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Acteurs, ressources et territoires dans le développement (Montpellier ; Perpignan)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Betty Wampfler, Jesko Hentschel
Rapporteur / Rapporteuse : François Roubaud, Jérôme Ballet

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse contribue aux débats concernant l’efficacité du microcrédit sur la pauvreté ainsi que sur les indicateurs à utiliser lors de ses études d’impact. Notre problématique se présente alors comme suit : Quels sont les rôles du microcrédit dans la gestion des risques afin de permettre aux populations rurales d’améliorer leur capabilité et d’être moins vulnérables ? Pour répondre à cette question, nous considérons que le microcrédit va ainsi bien au-delà d’un simple outil financier pour devenir une politique d’élargissement des opportunités et des moyens à la disposition des pauvres pour améliorer leurs « capabilités ». Notre travail de recherche propose d’examiner le lien entre le microcrédit et la pauvreté multidimensionnelle tout en intégrant à la fois les concepts de risques et de vulnérabilité. Dans cette perspective, les études d’impact du microcrédit devraient considérer la pauvreté non seulement comme insuffisance de revenus et de ressources matérielles, mais également comme le sentiment de vulnérabilité et d’insécurité. Nous analysons la relation entre la pauvreté et le microcrédit à partir de l’approche des capabilités de Sen, en utilisant quatre dimensions : les capabilités de sécurité, les capabilités de production, les capabilités humaines et financières. A partir des données de l’étude d’impact de l’organisme de microfinance « CECAM » à Madagascar, les résultats empiriques avec l’utilisation de l’Analyse Factorielle de Correspondance Multiple montrent que l’approche des capabilités met des aspects de la pauvreté et qui ne sont pas capturés par les méthodes basées uniquement sur les approches monétaires. La régression économétrique nous permet d’établir un lien direct entre le microcrédit et les capabilités. En effet, la principale variable d’intérêt Montant du microcrédit indique une amélioration du niveau de capabilité des ménages. Certaines variables de contrôle telles que le nombre d’année d’adhésion, le genre du chef de ménage et les chocs de production améliorent les capabilités tandis que d’autres variables de contrôle telles que le niveau d’instruction du chef de ménage et les dépenses liées aux chocs de la vie familiale affaiblissent les capabilités des ménages ruraux dans les hautes terres malgaches.