Thèse soutenue

Dépenses militaires et croissance économique

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Auteur / Autrice : Julien Malizard
Direction : Jacques Aben
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 09/12/2011
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : Économie et Gestion de Montpellier (École Doctorale ; 2009-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Acteurs, ressources et territoires dans le développement (Montpellier ; Perpignan)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jacques Aben, Ronald Patrick Smith, Sylvain Moura, Sandrine Michel
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Diebolt, Jacques Fontanel

Résumé

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Les dépenses militaires constituent un phénomène économique important puisque 1630 milliards de dollars sont affectés au secteur de la défense en 2010 au niveau mondial. Les économistes se sont alors intéressés aux conséquences économiques de telles dépenses. Pourtant depuis près de 40 ans, force est de constater qu'aucun consensus n'émerge de cette littérature. Une telle absence se traduit par des difficultés pour formuler des conclusions de politique économique adaptée. L'objet de cette thèse est alors de déterminer quelles pourraient être les causes de la diversité des résultats de la littérature passée. Nous proposons alors deux pistes expliquant ce phénomène: d'une part une diversité de modélisations ayant des hypothèses diamétralement opposées quant à l'impact de la défense sur la croissance et d'autre part l'existence de non-linéarité, de nature à modifier cet impact pour un même modèle.La thèse se compose alors de quatre chapitres. Dans le chapitre un, nous proposons une revue de littérature permettant de mettre en exergue les régularités, en termes de résultats, associées à chaque modèle théorique. Le chapitre deux constitue alors une vérification empirique, pour un échantillon donné de pays de l'OCDE, de la contingence des conclusions quant à l'utilisation de différentes modélisations. Notre stratégie empirique permet de considérer les modèles comme complémentaires plutôt qu'en concurrence. Dans le troisième chapitre, nous étudions les phénomènes de non-linéarité au travers d'une démarche et d'une méthode empirique originales. Nous montrons que la régression non-linéaire est préférable à la régression linéaire et qu'elle conduit à caractériser un effet asymétrique de la défense sur la croissance. Le dernier chapitre a pour but d'étudier plus précisément le cas de la France afin de confirmer, en termes de politique économique, la stratégie développée dans les chapitres précédents.