Thèse soutenue

Caractérisation écogéographique et génétique de Juniperius excelsa dans l'est du bassin méditerranéen

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Auteur / Autrice : Bouchra Cheikha Douaihy
Direction : Nathalie MachonMagda Bou Dagher Kharrat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle en cotutelle avec Université Libanaise. Faculté des Sciences (Beyrouth, Liban)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Richard Maroun
Examinateurs / Examinatrices : Dany Azar
Rapporteurs / Rapporteuses : François Lefèvre, Thierry Gauquelin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Juniperus excelsa M. ‐Bieb. (1800) est un conifère de la famille des Cupressacées capable de se développer en haute montagne où il constitue la limite de la strate arborescente. En vue de la conservation de cette espèce, des populations de l’Est du Bassin Méditerranéen ont été caractérisées du point de vue écologique, biométrique et génétique moléculaire. Des données sur la densité, le taux de régénération, la structure de taille, sex‐ratio, le pourcentage de graines pleines et la structuration spatiale des peuplements dans différentes zones bioclimatiques au Liban ont été rassemblées. La taille du génome et le caryotype de Juniperus excelsa ont été renseignés. L’analyse génétique moléculaire a été effectuée à l’aide des microsatellites nucléaires sur des populations de l’Est du Bassin Méditerranéen. La caractérisation biométrique a été faite sur ces mêmes populations par des mesures de cônes, de graines et de feuilles. L’étude sur le statut écologique de J. Excelsa montre une faible densité de peuplements ne dépassant pas les 257 arbres/hectare, un taux de régénération inférieur à un et un pourcentage de graines pleines ne dépassant pas les 40%. Les menaces mettant en péril la régénération des populations ont été identifiées. Sur le versant Ouest du Mont‐Liban, la menace principale provient de l’expansion rapide des terrains agricoles au détriment des junipéraies. Sur le versant Est du Mont‐Liban c’est la limitation en microsites favorables due aux stress environnemental et au surpâturage qui affaiblit la régénération des junipéraies. Les populations reliques de l’étage oroméditerranéen souffrent d’une capacité de régénération extrêmement limitée. Le vieillissement de ces populations couplé aux pressions anthropiques condamne leur persistance à long terme. L’analyse génétique montre que J. Excelsa préserve un niveau relativement élevé de diversité génétique avec une faible différenciation interpopulation. Les populations de très haute altitude (>2000 m) présentent le plus haut niveau de différentiation à la fois moléculaire et morphologique. Une nouvelle espèce d’acarien eriophyoide parasite les graines de J. Excelsa, Trisetacus valerii, a été également décrite. La menace sur la capacité régénérative par cet acarien est surtout visible dans la population la plus septentrional au Liban.