Thèse soutenue

Le Faust de Goethe : étude de réception intermédiale comparée du personnage diabolique (Méphistophélès) dans les aires culturelles germanophone et francophone (1775-1870)

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Auteur / Autrice : Claude Paul
Direction : Françoise AlexandreManfred Schmeling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 17/10/2011
Etablissement(s) : Metz en cotutelle avec Universität des Saarlandes
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz ; 2000-2012)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz)
Jury : Président / Présidente : Pierre Degott
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Guégan, Sandra Poppe, Christiane Solte-Gresser, Jean-Claude Yon

Résumé

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Le Faust de Goethe a provoqué une réelle onde de choc dans la vie culturelle des pays germaniques et des territoires francophones. Mais le drame allemand, et plus encore son personnage diabolique, n’ont pas fait l’objet d’une réception identique des deux côtés du Rhin, comme le révèle un examen détaillé du discours de la presse : tandis que les artistes et hommes de lettres germaniques rapportent le personnage aux incarnations infernales de la légende populaire faustienne, leurs homologues français y voient une réactualisation originale la figure mythique de Satan, dans la lignée des œuvres de Byron ou Milton. Après un état de la recherche portant sur le Méphistophélès de Goethe, nous avons dessiné l’évolution de son interprétation par la presse et de sa réutilisation par les artistes au-travers de l’analyse d’articles de presse, d’œuvres visuelles (Seibertz, Ramberg, Retzsch, Johannot), dramatiques (Holtei, B. v. Braunthal, Lesguillon) ou opératiques (Gounod). Enfin, l’analyse intermédiale comparée et détaillée des personnages diaboliques du Faust de Lenau, de la série lithographique de Delacroix et de La Damnation de Faust de Berlioz permet de reconstituer l’évolution des mythes de Faust et du diable au cours de la période étudiée, et de constater que, lorsque le diable s’humanise, l’homme se diabolise. Une réflexion sur le bienfondé des termes de « réécriture » et d’ « illustration », auxquels l’auteur préfère, selon l’opportunité, celui de « reformulation », clôt ce travail au carrefour des théories de la réception, de la mythocritique et de l’intermédialité