Thèse soutenue

La question du divin dans la philosophie aristotélicienne
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Auteur / Autrice : Fabienne Baghdassarian
Direction : Jean-Joël DuhotGilbert Romeyer-Dherbey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie - Etudes des systèmes
Date : Soutenance le 20/10/2011
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Marwan Rashed
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Marie Morel
Rapporteurs / Rapporteuses : Carlo Natali

Résumé

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Poser la question du divin chez Aristote, c’est déterminer à quelle question la conception aristotélicienne du divin est censée répondre. L’examen méthodique de l’intégralité du corpus aristotelicum et, tout particulièrement, des trois textes dans lesquels Aristote place l’étude des réalités divines au centre de son enquête (Physique, VII-VIII ; De Cœlo, I-II, Métaphysique, Lambda) permet de formuler deux conclusions principales. En premier lieu, il apparaît clairement que la question du divin n’est pas, aux yeux d’Aristote, de nature théologique, mais archologique. Nulle part, en effet, l’étude du divin n’est menée pour elle-Même ; elle s’ancre, au contraire, dans un examen explicitement dédié aux principes premiers de la phusis ou des ousiai. La conception aristotélicienne du divin et des dieux est ainsi le produit d’un examen méthodique des êtres premiers et des principes, examen grâce auquel Aristote espère produire une détermination rigoureuse du mode d’être du principe en tant que tel et résoudre, par là même, certaines apories relatives à la question de l’archè. En second lieu, il convient de noter que les principaux textes dévolus à l’étude des êtres divins se distinguent les uns des autres par des nuances méthodologiques significatives. Selon que la question du divin prend naissance au sein de la science naturelle ou de la science des substances, selon qu’elle appartient à la physique ou à l’ousiologie, la preuve de l’existence des réalités divines, de même que la description de leur nature et de leurs fonctions, font l’objet de formulations diverses, toutes inféodées à la logique conceptuelle de la science qui les rend possibles. En somme, chaque examen des réalités divines se distingue par sa tournure singulière, qui n’est autre que le produit de la régionalisation des discours, c’est-À-Dire de leur adaptation méthodologique aux outils de la science qui les engendre.