Thèse soutenue

Gouvernance des projets innovants et action du "middle-manager" dans les grands groupes : le cas du projet de télévision par ADSL au sein d'un grand groupe audiovisuel français.

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Auteur / Autrice : Eric Cremer
Direction : Fabrice Roth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de Gestion
Date : Soutenance le 23/09/2011
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Frank Bournois
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Jolly, Ludovic François

Résumé

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La thèse s’intéresse à la gouvernance des projets innovants dans les grands groupes, notamment à l’action des middle managers intrapreneurs (MMI) auprès des dirigeants afin de promouvoir des innovations de rupture et de faire évoluer leur position au sein du groupe. La littérature met en évidence les limites de la gouvernance classique et l’intérêt d’une approche cognitive. La thèse propose ainsi un cadre dynamique, identifiant le poids respectif des aspects cognitifs et disciplinaires au cours de l’évolution du projet. Elle se focalise sur la dynamique centre/périphérie du pouvoir et la stratégie du MMI. Trois phases de développement (émergence, transformation et diffusion) sont identifiées, permettant de caractériser à chaque étape les logiques des acteurs, compte tenu de l’importance relative des attributs de pouvoir, d’urgence et de légitimité. Quatre ensembles de propositions, s’appuyant sur la théorie des parties prenantes, sont avancées : sur l’évolution des connaissances, du mode de contrôle, du mode d’échanges et des attributs possédés par le MMI au cours du projet. Elles sont confrontées à l’étude d'un cas d'innovation de rupture au sein d’un grand groupe français. Celui-ci est un succès de marché mais le groupe n'en retire qu'un bénéfice limité en raison de choix stratégiques divergents par rapport aux recommandations des porteurs du projet, exprimant la persistance d’une dissonance cognitive entre les dirigeants et les MMI. Le cas illustre ainsi le poids dominant de l’attribut pouvoir-hiérarchie au détriment de la connaissance, de même que la limite de certaines pratiques managériales (stratégies d’alliances…). En conclusion, la thèse avance qu’il s’agit de causes possibles de la difficulté des grands groupes à créer les ruptures.