Machiavélisme, Politique et Réalisme
Auteur / Autrice : | Sylvain Kabe-Kagne |
Direction : | Bruno Pinchard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie - Etudes des systèmes |
Date : | Soutenance le 08/07/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Trottmann |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Joubert, Jean-Claude Zancarini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck La Brasca |
Mots clés
Résumé
La thèse que je présente s’intitule Machiavélisme : politique et réalisme. Elle est structurée en cinq chapitres. Dès le début, j’ai démontré que la pensée politique de Machiavel est inséparable du contexte socio-politique de l’Italie du XVe et XVIe siècles. Le souhait profond de Machiavel, c’est de voir son pays libéré de tous les barbares. Machiavel a décrit la mécanique du pouvoir, la lutte pour sa conquête, sa confiscation, l’affrontement des ambitions personnelles. Comment gouverner les hommes ? A cette question, il affirme que le prince doit être à la fois renard et lion pour connaître les pièges et effrayer les loups. Le prince est double : homme et bête. Il a une double nature. Sa bestialité elle-même est double. C’est le réalisme politique. Celui qui veut la fin doit aussi vouloir les moyens propres à l’atteindre, même si ces moyens peuvent paraître en contradiction avec l’idéologie du moment. Le prince ne doit pas s’embarrasser de la morale ni des principes quand il s’agit de gouverner les hommes. Paraître sans l’être et paraître en l’étant tout en demeurant capable de paraître son contraire et par là de le devenir. J’ai fait une étude du machiavélisme et ce concept est inséparable de la raison d’État. La raison d’État est ordinairement associée au pouvoir politique dégagé de toute limitation morale et juridique. Enfin j’ai fait un rapprochement entre le machiavélisme et les dictatures du XXe siècle (Hitler, Mussolini, Lénine).