Thèse soutenue

La problématique de l'universalité de l'herméneutique

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Auteur / Autrice : Paul Marinescu
Direction : Gabriel LiiceanuJean-Jacques Wunenburger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 01/07/2011
Etablissement(s) : Lyon 3 en cotutelle avec Universitatea Bucureşti
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Gens
Examinateurs / Examinatrices : Viorel Cernica, Bruno Pinchard
Rapporteurs / Rapporteuses : Virgil Ciomoş

Résumé

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En prenant comme point de départ les débats célèbres des années 1970 et 1980 portés autour de l’universalité de l’herméneutique, des débats entraînant les grands acteurs de la pensée du XXe siècle comme Hans-Georg Gadamer, Jürgen Habermas et Jacques Derrida, cette thèse s’efforce d’identifier, derrière la revendication à l’universalité de l’herméneutique, la véritable problématique philosophique qui est, à nos yeux, celle de l’intelligibilité herméneutique du temps. Nous tâchons de saisir cette intelligibilité, qui traduit l’articulation paradoxale de l’être et du temps comme différence, par une lecture des configurations que « l’oubli du sens de l’être » et « la distance temporelle » connaissent dans la pensée de Martin Heidegger et de Hans-Georg Gadamer. En effet, cette lecture figurale de l’oubli et de la distance temporelle, qui forme les deux grandes sections de notre travail, se veut une modalité de comprendre la manière paradoxale du temps de susciter la différence herméneutique, notamment sa capacité simultanée à générer l’occultation et le dévoilement du sens, d’accorder d’un seul geste le surcroît de sens et la finitude de la compréhension. Suite à cette lecture, nous concluons que l’herméneutique ontologique a le grand mérite d’avoir interrogé le phénomène de la différence entre compréhension et mécompréhension et d’y avoir décelé, à la fois comme préalable et comme condition de son effectivité, l’intelligibilité herméneutique du temps. Finalement, l’universalité herméneutique même révèle sa nature essentiellement temporelle : comme « aspect productif de la temporalité », elle se confond en dernier ressort avec la dynamique du ce qui est à comprendre.