Transmission intergenerationnelle de l'attachement : étude de la parentalité chez des personnes ayant été placées
Auteur / Autrice : | Petra Iblova |
Direction : | Marie Anaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 25/11/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...) |
Jury : | Président / Présidente : Patricia Mercader |
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Mercader, Jean-Pierre Minary, Blaise Pierrehumbert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche propose d’étudier la transmission de l’attachement d’une génération à l’autre dans une population spécifique, ainsi que le rôle de la résilience dans cette transmission. Dans une approche psychodynamique et systémique, nous questionnons l’impact du passé de la première génération sur leur parentalité et sur leurs enfants. Nous nous appuyons sur deux postulats concernant la première génération. Le premier concerne le passé familial et le contexte du placement qui constituent une expérience traumatique. Selon le deuxième postulat, les personnes de notre corpus clinique sont inscrites dans un processus de résilience. La population est composée de 24 sujets de la première génération (G1) dont la particularité réside dans le fait que dans leur petite enfance, ils ont été séparés de leurs familles d’origine et placés. La recherche inclut également 20 sujets adultes (G2), qui sont des enfants des personnes placées (G1). Un entretien semi-directif et le test Ca-MIR de Pierrehumbert et al. (1996) représentent des outils principaux. Les données recueillies ont fait l’objet d’une analyse catégorielle, des traitements statistiques et d’une analyse avec le logiciel Alceste de Reinert (1993). Nos résultats confirment nos postulats et indiquent une nette amélioration de la qualité de l’attachement à la deuxième génération. Tandis que plus de 70% de la G1 sont insécures, 95% de la G2 utilisent la stratégie primaire sécure. Cependant, l’attachement des sujets ayant subi un trauma demeure invariable, malgré des relations ultérieures sécurisantes. La deuxième génération, bien que sécure, porte en elle la blessure faite au parent. Ces résultats nous amènent à reconsidérer la transmission intergénérationnelle de l’attachement et à ajuster le soutien à la parentalité proposé aux personnes ayant été séparées et placées durant leur petite enfance.