De l’amphithéâtre à l’hémicycle ? Socialisation au métier politique et réseaux militants des dirigeants étudiants de la MNEF (1962-1986)
Auteur / Autrice : | Camilo Argibay |
Direction : | Renaud Payre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 02/12/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Topalov |
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Lefebvre, Hélène Michel, Éric Agrikoliansky, Gilles Pollet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rémi Lefebvre, Hélène Michel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse analyse l’entrée en politique des dirigeants de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF). Cet organisme prenait en charge la gestion de la sécurité sociale étudiante. Il était dirigé par des étudiants élus. Au cours des années 1960 et 1970, l’engagement de ces responsables devient de plus en plus politique. Leur activité militante et professionnelle constitue une forme de socialisation particulière, en ce sens qu’ils apprennent des savoir-faire et intériorisent des représentations assimilables à des apprentissages politiques. La conversion de ce capital militant en capital politique constitue le cœur de la thèse. Elle est favorisée par des configurations d’acteurs au sein desquels les mondes de la représentation étudiante et les partis politiques sont fortement intriqués. Le recours à l’analyse des réseaux sociaux a permis d’objectiver ces configurations et de les situer historiquement. Les interpénétrations sont beaucoup plus fortes dans les années 1970 et 1980 que lors des années 1960. Au cours de ces deux décennies, un dirigeant sur de la mutuelle sur deux entre – en tant qu’élu ou que membre d’un cabinet – dans le champ politique. L’analyse de l’engagement de ces militants étudiants nous renseigne plus généralement sur l’entrée en politique comme processus.