Chasseurs d’Afrique : safari de chasse et quête du sauvage
| Auteur / Autrice : | Maxime Michaud |
| Direction : | Michèle Cros |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sociologie et anthropologie |
| Date : | Soutenance le 31/10/2011 |
| Etablissement(s) : | Lyon 2 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches et d'études anthropologiques (Bron, Rhône) |
| Jury : | Président / Présidente : Nélia Dias |
| Examinateurs / Examinatrices : Sergio Dalla Bernardina, Isabelle Mauz, Julien Bonhomme, Olivier Leservoisier |
Mots clés
Résumé
Des voyages de la fin du XVIIIe siècle au tourisme cynégétique contemporain, les relations entre l’Europe et le continent africain ont été marquées par la pratique de la chasse. Le terme safari, qui désigne la formalisation dans une activité codifiée de ces séjours de chasse, suffit à incarner une certaine image romantique de l’Afrique sauvage. À travers une ethnographie dans des zones de chasse du nord du Bénin et l’analyse de sources textuelles et iconographiques diverses, il s’agit d’interroger le sens que donnent les chasseurs d’hier et d’aujourd’hui à leur engouement pour le safari de chasse. Lié historiquement au colonialisme, celui-ci peut être interprété comme une forme symbolique d’appropriation, à travers la mise en trophée de l’animal, d’un continent réduit à sa nature sauvage. Mais cette conquête, malgré sa facilité apparente, nécessite toutefois une contextualisation permettant d’actualiser des représentations du sauvage : y compris dans sa version commerciale, le safari ne peut se réduire à l’acquisition d’un trophée à prix d’argent. Les chasseurs associent de plus à leur pratique tout un discours de légitimation tournant autour de l’éthique de la chasse, qui emprunte, de nos jours, à des registres humanitaires ou écologistes. Si le tourisme cynégétique est relativement marginal et contesté dans le monde occidental contemporain, les représentations qui l’accompagnent et le fantasme d’un sauvage à conquérir incarné par le continent africain semblent, pour leur part, particulièrement répandus.