Thèse soutenue

La torpille numérique : problématiques métier de l’exploitation cinématographique à l’heure des multiplexes et des diffusions multi-supports

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Auteur / Autrice : Benjamin Lesson
Direction : Bernard Lamizet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 13/12/2011
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Creton
Examinateurs / Examinatrices : Serge Cardinal, Jean-Joseph Goux
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Cardinal, Jean-Joseph Goux

Résumé

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L’exploitant de cinéma articule l’espace public cinématographique et l’espace public ; il offre une définition, une objectivation du cinéma au sein de l’espace public, dans la manière dont il construit un cadre d’expérience esthétique. Il est donc à la croisée des chemins : il doit veiller à donner un site (matériel et symbolique) à l’expérience esthétique, selon les logiques propres à son champ et en considérant la « demande » du public.Les problématiques de son métier concernent aussi bien son positionnement concurrentiel, que son positionnement au sein de l’espace public cinématographique ainsi qu’au sein de l’espace public. La présente thèse vise à en rendre compte, de manière transdisciplinaire et engage également une réflexion sur le discours porté sur le cinéma au sein de l’espace public ainsi que la fonction que lui accorde cet espace. Les nouveaux dispositifs numériques peuvent conduire à la radicalisation du caractère mass media du film (en multipliant les modalités de réception), mais ils offrent également nouvelles configurations esthétiques; le cinéma doit donc être (re)défini en fonction de ces nouvelles possibilités (partie 1).C’est toute l’institution cinématographique qui est confrontée à la problématique de l’émergence des nouveaux médias et qui, malgré elle, tend à réduire la valeur expérientielle du cinéma au caractère mass media du film. Or, c’est le marché qui capte et exploite le plus cette logique (partie 2).Cependant, l’exploitant n’est pas seulement un diffuseur ; le travail de l’exploitant est également d’opérer une médiation. Ainsi, il s’agit de considérer les problématiques de sociabilité engagées par la salle de cinéma et les conditions de création de micro-agora, de micro espace public par l’exploitation (partie 3).Ce n’est que dans une saisie globale des deux aspects du cinéma (mass media et micro agora) que l’exploitant a une fonction claire et importante, qu’il convient de revaloriser au sein de l’espace public cinématographique (conclusion).