Thèse soutenue

Dispositifs orioplastiques pour des jeunes en souffrances d’exclusion : nouvelles perspectives de medium malléable dans la clinique du social ?

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Auteur / Autrice : Christakis Demetriades
Direction : Claudine Vacheret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Psychopathologie et psychologie cliniques
Date : Soutenance le 23/09/2011
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...)
Jury : Président / Présidente : Patricia Mercader
Rapporteur / Rapporteuse : Guy Gimenez, Jean-Pierre Pinel

Résumé

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Sur la scène de l’insertion se réactiveraient et se déploieraient les souffrances d’exclusion de certains jeunes, « souffrances narcissiques et identitaires » (R. Roussillon) qui révéleraient un « collapsus topique » (C. Janin) entre les « espaces du lien inter et trans-subjectif et l’espace intra-psychique » (R. Kaës).Le clinicien est alors invité à proposer des dispositifs cliniques susceptibles de libérer la scène de l’insertion des effets mortifères de la répétition traumatique.A partir d’un travail clinique de 20 ans au sein des Missions Locales pour l’insertion des jeunes, qui accueillent tous les ans plus de 1.2 millions de jeunes en France, l’auteur propose la mise en place de dispositifs orioplastiques au sein de ces institutions. Il emprunte à la plasticienne A.Stella la notion d’ « orioplastie », qui associe le grec orio (limite) et plastie, du grec ancien plassein (façonner, mouler), aux origines d’une qualité, la plasticité, la malléabilité. Il étudie trois dispositifs étroitement articulés, un dispositif individuel et deux groupaux et tend à dégager à la fois leurs caractéristiques, en matière d’espace et de temps, qui leur conféreraient une qualité de « medium malléable » (R. Roussillon, M. Milner) et les processus qu’ils permettraient de déployer en matière de « double travail psychique de liaison » (C. Vacheret), en référence à la « double limite » d’ A. Green.Il ouvre ainsi la question d’une éventuelle nouvelle étape de la psychiatrie publique, qui consisterait à se déployer dans les institutions du social et de l’insertion, afin de contribuer à une meilleure prise en compte des questions de la précarité et de l’exclusion, et pose les questions des conditions d’exercice et des limites de ce travail.