Effet du type d’agencement temporel des répétitions d’une information sur la récupération explicite
Auteur / Autrice : | Emilie Gerbier |
Direction : | Olivier Koenig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives. Psychologie |
Date : | Soutenance le 20/05/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs (Lyon) |
Jury : | Président / Présidente : Rémy Versace |
Examinateurs / Examinatrices : Liliann Manning, Denis Brouillet, Serge Carbonnel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Liliann Manning, Denis Brouillet |
Résumé
La façon dont une information se répète au cours du temps a une influence sur la façon dont nous nous souviendrons de cette information. Les recherches en psychologie ont mis en évidence l’effet de pratique distribuée, selon lequel on retient mieux les informations qui se répètent avec des intervalles inter-répétitions longs que celles qui se répètent avec des intervalles courts. Nos travaux ont porté spécifiquement sur les situations où l’information se répète sur plusieurs jours, et nous avons comparé l’efficacité relative de différents types d’agencement temporel des répétitions. Un agencement uniforme consiste en des répétitions se produisant à intervalles réguliers, un agencement expansif en des répétitions se produisant selon des intervalles de plus en plus espacés, et un agencement contractant en des répétitions se produisant selon des intervalles de plus en plus rapprochés. Les Expériences 1 et 2 consistaient en une phase d’apprentissage d’une semaine et ont révélé la supériorité des agencements expansif et uniforme après un délai de rétention de deux jours. L’Expérience 3 consistait en une phase d’apprentissage de deux semaines, et les sujets étaient ensuite testés lors de trois délais de rétention différents (2, 6 ou 13 jours). La supériorité de l’agencement expansif sur les deux autres agencements est apparue progressivement, suggérant que les différents agencements induisaient des taux d’oubli différents. Nous avons également tenté de tester différentes théories explicatives des effets de l’agencement temporel des répétitions sur la mémorisation, en particulier les théories de la variabilité de l’encodage (Expérience 4) et de la récupération en phase d’étude (Expérience 2). Les résultats observés tendent à confirmer la théorie de la récupération en phase d’étude. Nous insistons sur l’importance de la prise en compte des apports des autres disciplines des sciences cognitives dans l’étude de l’effet de pratique distribuée.