Thèse soutenue

Ressources pulsées et coexistence d’espèces en compétition : le cas d’insectes phytophages

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Auteur / Autrice : Pierre-François Pelisson
Direction : Frédéric MenuSamuel Venner
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie évolutive et des communautés
Date : Soutenance le 09/12/2011
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive
Jury : Président / Présidente : Sylvain Doledec
Examinateurs / Examinatrices : Patrice David, Cyrille Violle
Rapporteurs / Rapporteuses : Jerôme Casas, Hervé Jactel

Résumé

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Les théories relatives à la biodiversité contrastent fortement quant au rôle qu’elles accordent aux différences de traits écologiques entre espèces (théorie des niches) ou à la stochasticité démographique (théorie neutre de la biodiversité) pour expliquer l’organisation des communautés d’espèces compétitrices. Les espèces en compétition pour une ressource pulsée permettent de tester à relativement court terme ces théories : dans le cadre de la théorie des niches, les espèces en compétition devraient présenter de fortes différences de traits les conduisant à exploiter différemment la ressource pulsée; elles devraient alors répondre démographiquement de manière différente aux fortes fluctuations en ressources et leurs dynamiques populationnelles devraient être asynchrones. Au contraire, dans le cadre de la théorie neutre, les espèces ne devraient pas présenter de différences majeures dans leurs caractères associés à l’exploitation de la ressource variable; elles devraient alors répondre de la même manière aux pulses et leurs dynamiques populationnelles devraient être synchronisées. Nos travaux, centrés sur quatre espèces du genre Curculio en compétition pour l’exploitation des glands de chêne, permettent de mettre en évidence (i) qu’un fort partitionnement global de leurs niches est assorti de dynamiques populationnelles asynchrones. (ii) Cependant, ils montrent également que deux des quatre espèces compétitrices apparaissent très similaires quant aux caractères étudiés et présentent des dynamiques de population synchronisées. Les résultats, dans leur ensemble, fournissent donc l’un des premiers arguments empiriques en faveur d'une théorie unifiée de la biodiversité