Thèse soutenue

Changements climatologiques en zone intertropicale africaine durant les derniers 165.000 ans
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Auteur / Autrice : Mathieu Dalibard
Direction : Bernard PittetSperanta-Maria Popescu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Palynologie, paléoclimatologie
Date : Soutenance le 17/02/2011
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire PaleoEnvironnements et PaleobioSphere
Jury : Président / Présidente : Frédéric Thévenard
Examinateurs / Examinatrices : Jean Maley, Jean-Pierre Suc
Rapporteurs / Rapporteuses : Lydie Dupont, Michel Lopez, Ralph Schneider

Résumé

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La carotte KZai02, forée dans le cône détritique sous-marin du fleuve Zaire/Congo, renseigne du stade isotopique 6.6 à l’Actuel (derniers 165 ka). La dynamique de la végétation de l’Afrique Centrale a été reconstruite sur la base de l’étude de son contenu pollinique. Ces résultats, comparés à ceux du contenu en carbone organique total et au rapport Ti/K, renseignent respectivement sur l’activité des alizés et l’intensité de la mousson dans le passé. Les glaciaires sont caractérisées par des températures basses empêchant le développement de la forêt tropicale humide sur le bassin versant du Zaïre/Congo au bénéfice des savanes. Les interglaciaires sont marquées par le développement de la forêt tropicale humide et des marais de mangrove sur la côte suite à l’élévation du niveau marin. Le passage progressif de zones herbeuses à des environnements plus forestiers témoigne d’un décalage entre les augmentations de température et d’humidité. Le stade isotopique 5 montre deux événements moins chauds (sous-stades 5b et 5d) avec le développement des forêts afromontagnardes (principalement Podocarpus). L’excentricité, l’obliquité et particulièrement la précession ont été identifiées comme ayant exercé une influence sur les écosystèmes végétaux. Ces périodicités ont été interprétées en termes de variations des précipitations liées à des fluctuations de l’ITCZ. Des cycles infra-Milankovitch ont aussi été révélés par l’analyse spectrale. Ils sont attribués (1) aux pulsations glaciaires des événements de Heinrich et de Dansgaard/Oeschger et (2) à des variations à haute fréquence semblables à celles décelées sur la mousson est-asiatique et reliées au contrôle des calottes polaires