Valorisation de co-produits de la sole tropicale (Cynoglossus senegalensis) par hydrolyse enzymatique : application en nutrition animale
Auteur / Autrice : | Khalifa Serigne Babacar Sylla |
Direction : | Nathalie Bourgougnon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologies agroalimentaires, Sciences de l'aliment |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Lorient |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé, information-communication et mathématiques, matière (Brest, Finistère) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail s’inscrit dans le cadre de la valorisation des coproduits issus de la chaîne de transformation de la sole tropicale (Cynoglossus senegalensis) au Sénégal par la mise en œuvre d’hydrolyse enzymatique afin d’obtenir des protéines à haute valeur alimentaire. Des coproduits (viscères, têtes) de la sole tropicale, ont été hydrolysés avec une protéase à large spectre (Protamex®). Dans cette étude il ressort que le degré d’hydrolyse (DH) est influencé par la température de l’hydrolyse. Un DH de 19% est obtenu à 50°C alors qu’il atteint 25% à 40°C après 3 heures d’hydrolyse. Les hydrolysats correspondants apparaissent riches en protéines (jusqu’à 61%) avec une teneur de près de 10% en sels minéraux. L’étude de la distribution de taille moléculaire des peptides de l’hydrolysat fait ressortir une taille inférieurs à 1760 Daltons L’optimisation des conditions d’hydrolyse, nous a amené à faire varier la quantité d’eau utilisée au cours des hydrolyses dans le but d’avoir un procédé industrialisable plus économe (en eau et en énergie) Pour ce faire, les effets de la variation du volume d’eau (10%, 25%, 50% et 100% p/p) au cours de l’hydrolyse enzymatique de coproduits de la sole tropicale ont été comparés. Il ressort qu’une proportion de 50% d’eau est suffisante dans nos conditions pour solubiliser près de 60% des protéines. Les hydrolysats ainsi obtenus ont une valeur nutritionnelle élevée pour les poulets de chairs car ils possèdent en quantité suffisante neuf acides aminés essentiels pour l’alimentation animale. Des tests de nutrition animale ont été réalisés chez des poulets de chairs. A cet effet, deux essais ont été réalisés sur 1200 poulets de souche cobb 500 non sexés à partir de 14 jours d’âge. Les résultats ont montré que les hydrolysats de coproduits favorisent la croissance des poulets. Les poids vifs à 6 semaines sont de 2369,60 g (lot 1), 2189,60 g (lot 2), 2298,05 g (lot 3) contre 2158,20 g (lot témoin), avec des GMQ moyens respectifs de 78,20 g, 66,72 g, 69,89 g et 68,30 g. Les poids de carcasse sont de 2112,43 g (lot 1), 1994,67 g (lot 2), 2081,75 g (lot 3) et 1989,22 g (lot témoin). La consommation alimentaire est influencée par le niveau et la nature des protéines en phase de finition. Toutefois, leur présence provoque une détérioration de l’indice de consommation pendant la finition ; il est de 2,30 (lot 1), 2,07 (lot 2), 2,05 (lot 3) et 2,0 (lot témoin). La recherche d’éventuelles pistes de valorisation en nutrition humaine, nous a amené à effectuer une analyse sensorielle préliminaire. Le profil sensoriel a été établi par un jury expert de 14 personnes. Onze (11) profils ont été identifiés par ce panel de dégustation. Par ailleurs, la caractérisation aromatique a révélé que cinquante sept (57) molécules sont responsables de ces odeurs décrites en analyse sensorielle dont trente sept (37) ont été identifiées.