Thèse soutenue

FR
Auteur / Autrice : Clovis Rugemintwari
Direction : Alain Sauviat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Limoges

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Notre thèse est constituée de trois articles autoréférents présentés dans trois chapitres. Dans le premier chapitre nous analysons empiriquement l'impact de l'imposition formelle de minima de capital sur la structure du capital des banques. Pour cela , nous effectuons une comparaison systématique de la persistance et de la convergence du ratio de levier non réglementé et des ratios pondérés de capital qui sont eux réglementés. Nous montrons que la discipline de marché influence plus fortement les ratios pondérés de capital que le ratio de levier et que, la rapidité de convergence des ratios pondérés vers les ratios cibles est au moins deux fois plus importante que celle du ratio de levier. Nous en déduisons que l'imposition de minima réglementaires à respecter renforce la discipline de marché et influence ainsi le comportement des ratios pondérés du capital. Dans le chapitre deux nous étudions empiriquement le rôle que joue la discipline de marché dans la constitution d'un coussin de capital et son rôle complémentaire à la contrainte minimale du capital. Nous montrons que la discipline de marché a une influence significative et positive sur le coussin de capital des banques. En distinguant les détenteurs de dette junior de ceux de la dette sénior, nous montrons que tous requierèrent aux banques de détenir un coussin de capital mais que la pression émanant des détenteurs de la dette junior est plus importante. Nous montrons également que les seules banques fortement impliquées dans des activités non traditionnelles subissent la pression de marché. Dans le chapitre trois nous étudions théoriquement le choix de portefeuille sous le dispositif de Bâle II dans le quel la banque détermine le montant de capital requis en fonction de sa propre mesure du risque. Nous montrons en particulier qu'en présence d'asymétrie d'information entre la banque et le superviseur, celle-ci est incitée à sous-estimer sa prise de risque. Ces incitations sont tempérées par l'adjonction d'une simple contrainte de ration de levier comme récemment adopté dans le dispositif de Bâle III.