Apport du transcriptome des cellules mononucléées sanguines à l’étude de cas familiaux et sporadiques atteints de la maladie de Parkinson
Auteur / Autrice : | Eugénie Mutez |
Direction : | Marie-Christine Chartier-Harlin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 30/11/2011 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Jean-Pierre Aubert |
Résumé
La maladie de Parkinson (MP) est caractérisée par la mort des neurones dopaminergiques de la substance noire et la présence de corps de Lewy. Son diagnostic reste sujet à des erreurs notamment aux stades précoces. Les cellules mononucléées sanguines périphériques (PBMC) jouent un rôle dans la cascade délétère et sont le reflet d’événements associés à la MP. Même si elles ne représentent qu’un faible pourcentage, les formes génétiquement déterminées permettent d’identifier des sujets à un stade précoce. Nous avons émis l’hypothèse que les PBMC pouvaient constituer un modèle d’étude reflétant certains mécanismes de la dégénérescence du vivant du patient. Nous avons réalisé des études du transcriptome chez différents groupes de sujets malades ou porteurs de mutations pour y déceler les gènes et voies de signalisation cellulaire dérégulés. Nous avons d’abord étudié le profil d’expression génique de sujets porteurs de la mutation G2019S de LRRK2. L’analyse des puces a permis d’identifier des perturbations de voies impliquées dans la MP comme l’oxydation mitochondriale, l’inflammation et la guidance axonale. Des altérations de la voie des MAPK, du cytosquelette d’actine et du transport vésiculaire ont été notées. La liste des gènes dérégulés permet de séparer les individus selon leur statut génétique. La mutation LRRK2 est associée à un profil d’expression génique dès les stades précoces identifiable dans les PBMC. Nous nous sommes ensuite intéressés à une autre forme de MP avec duplication de SNCA. Nous avons caractérisé la relation entre le génotype et le phénotype clinique des sujets de cette famille. La duplication s’étend sur 4,928 Mb, comporte 31 gènes et résulte d’une recombinaison homologue non allélique. L’analyse de l’expression des gènes présents dans la duplication dans les PBMC d’un sujet à un stade pauci-symptomatique a montré une surexpression de SNCA. Nous avons comparé nos analyses chez les porteurs des mutations LRRK2 et SNCA et chez des parkinsoniens sporadiques. Nos analyses montrent que les sujets LRRK2 et les sujets sporadiques présentent des dérégulations communes de voies de signalisation. En revanche, les voies dérégulées chez le sujet dupliqué reflètent la pathogénie de SNCA comme l’autophagie et les voies lysosomales. Nous nous sommes intéressés à l’expression des 4 isoformes de SNCA dans les PBMC de ces 3 groupes d’individus. Les patients sporadiques et LRRK2 montrent une diminution de l’expression des 4 isoformes de SNCA dans leur PBMC. Chez le sujet dupliqué, on observe uniquement une surexpression de l’isoforme 112. Nous avons ensuite identifié les voies moléculaires associée