Effets psychocomportementaux de l’alcoolisation fœtale : modulation pharmacologique et comportementale.
Auteur / Autrice : | Kevin Marche |
Direction : | Thierry Danel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 04/02/2011 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École graduée Biologie-Santé (Lille ; 2000-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le terme Foetal Alcohol Spectrum Disorder (FASD) définit l’ensemble des perturbations observées dans la descendance de femme consommant de l’alcool durant leur grossesse. La variabilité des phénotypes du FASD suppose des mécanismes complexes de l’effet tératogène de l’alcool, et leur compréhension nécessite l'emploi d'une multiplicité de modèles animaux. A la lumière de ces modèles, quatre grands effets de l’alcoolisation d’un cerveau immature sont observés au niveau comportemental, avec des modifications de : (i) l’attention et la locomotion ; (ii) l’apprentissage et la mémoire ; (iii) du niveau de stress, d’anxiété et de dépression ; (iv) la sensibilité aux drogues. Le travail de cette thèse a porté à la fois sur les conséquences psycho-comportementales de l’alcoolisation fœtale et sur la possibilité de modulation de ces effets par des approches pharmacologique et/ou comportementale. Nous avons pour cela travaillé à partir de deux modèles murins d’alcoolisation précoce, le premier issu d’un protocole d’alcoolisation pré- et post-natale et le second correspondant à un protocole d’alcoolisation néonatale. Ce travail nous a permis tout d'abord d’établir que les rats pubères, précédemment alcoolisés en période pré- et post-natale, développaient un trouble hyperactif combiné à un déficit attentionnel. Dans un deuxième temps, nous avons observé qu’un traitement par un agoniste des Peroxisome Proliferator-Activated Receptors contrecarrait l’apparition de ces troubles de l’activité locomotrice et des capacités attentionnelles. Enfin dans un troisième temps, nous avons tenté d’accentuer ces effets de l’alcoolisation d’un cerveau immature. Ainsi l’apparition d’un trouble mnésique n’a pu être observée que consécutivement à l’application successive, soit d’un protocole d’alcoolisation pré- et post-natale et d’un traitement amphétaminique à l’adolescence, soit d’un protocole d’alcoolisation néonatale et d’un protocole de perturbation de la rythmicité circadienne à l’âge adulte. Les deux principales conclusions de ce travail portent sur : (i) la modélisation, chez le rat, de certains symptômes décrits dans le FASD et (ii) la modulation des effets de l’alcoolisation précoce qui peuvent être contrecarrés ou aggravés.