Étude de l’autoincompatibilité chez la chicorée (Cichorium intybus L., Asteraceae) : cartographie génétique et physique du locus S
Auteur / Autrice : | Lucy Gonthier |
Direction : | Theo Hendriks, Marie-Christine Quillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ingénierie des fonctions biologiques |
Date : | Soutenance le 05/07/2011 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Mots clés
Résumé
L'autoincompatibilité (AI), généralement sous le contrôle d’un seul locus, le locus S, est la stratégie la plus répandue pour empêcher l'autofécondation chez les plantes hermaphrodites. Les déterminants de la réaction d’AI ont été identifiés dans quelques familles d’Angiospermes. Dans celle des Asteraceae, ces déterminants sont encore inconnus. La chicorée (Cichorium intybus L., Asteraceae) présente un système d’AI sporophytique. Afin d’identifier les déterminants de l’AI de cette espèce, une stratégie de clonage positionnel du locus S a été mise en place.Le locus S de la chicorée avait été cartographié à l'extrémité du groupe de liaison 2. Une carte haute densité a été obtenue à partir d’une approche BSA assistée par marqueurs : 5 marqueurs AFLP ont été identifiés, dont un coségrégeant avec le locus S. A partir d’une importante population (n = 2824), 2 cartes consensus haute résolution de la région du locus S ont été établies, l’une pour les méioses femelles (intervalle de 0,6 cM) et l’autre pour les méioses mâles (intervalle de 1,24 cM), en raison d’un phénomène d’hétérochiasmie.Deux banques BAC de chicorée ont été construites en collaboration avec le CNRGV. Elles ont permis d’initier et d’orienter la marche chromosomique vers le locus S. De plus, 6 clones BAC, soit 546 kb, ont été séquencés et analysés. Un rapport de 0,45 (méiose femelle) à 2 cM/Mb (méiose mâle) a été obtenu. La composition des séquences en éléments répétés et la fraction codante ont été étudiées (banques d’EST de Cichorium sp. et de peptides d’A.thaliana et de V.vinifera). Une relative conservation de la microsynténie a été observée entre ces gènes et leurs homologues chez 5 espèces Dicotylédones.