Thèse soutenue

Rôle d'Escherichia coli curli en relation avec les composantes intestinales - mucine, Klebsiella pneumoniae et Enterococcus faecalis

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Auteur / Autrice : Nan Yang
Direction : Corinne Dorel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 20/01/2011
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : Evolution, Ecosystèmes, Microbiologie et Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Microbiologie, adaptation et pathogénie (Lyon) - Microbiologie, adaptation et pathogénie
Jury : Président / Présidente : Rémy Gourdon
Examinateurs / Examinatrices : Rémy Gourdon, Marie-Noëlle Bellon-Fontaine, Christiane Forestier, Paolo Landini, Romain Briandet, Philippe Lejeune, Chun Chau Sze
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Noëlle Bellon-Fontaine, Christiane Forestier, Paolo Landini

Mots clés

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Résumé

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Les bactéries dans la nature existent principalement en biofilm, qui est une communauté structurée et adhérente de microbes enveloppés dans des matrices polymériques. Dans le corps humain, la plupart de biofilms sont composés de microorganismes commensaux et le tractus gastro-intestinal est le site le plus fortement colonisé. L’attachement bactérien à la couche de gel de mucus couvrant l’épithélium intestinal est fondamental à l’établissement d’une microflore commensale stable. Cependant, les interactions entre les bactéries et le gel de mucus restent mal décrites. En plus, la complexité et la diversité du microbiote intestinal lui-même est un obstacle pour les analyses de son fonctionnement biologique. Les fonctions du microbiote sont le produit de communautés bactériennes complexes, et des interactions entres les différentes espèces qui les composent. De nouvelles approches sont nécessaires pour étudier la génétique de l’espèce la plus étudiée du microbiote de l’intestin humain, Escherichia coli. Cette thèse est consacrée à l’exploration de la réponse transcriptionnelle d’E. coli à différents facteurs présents dans l’intestin humain à travers la réalisation de 3 objectifs principaux. La première partie de mon travail concerne la conception et l’optimisation d’outils génétiques permettant de détecter E. coli au sein de biofilms multi-espèces tout en mesurant simultanément l’activité d’un gène d’intérêt. L’utilisation du gène codant la protéine fluorescente verte (GFP) et de ses dérivés a permis d’importantes avancées sur le marquage des cellules entières ainsi que le suivi d’activité transcriptionnelle. Par contre, l’utilisation de marqueurs fluorescents rouges s’est révélée décevante. Dans un deuxième temps, grâce aux outils mis au point dans la première partie de mon travail, l’influence de la mucine sur la capacité d’E. coli à former des biofilm a pu être étudiée. J’ai montré que la mucine augmente la formation du biofilm d’E. coli par modulation transcriptionnelle de structures d’adhérences telles que les curli et les pili de type 1. Enfin, l’influence de la culture en biofilms multi-espèces constitués d’E. coli et de bactéries commensales (K. pneumoniae and E. faecalis) sur la croissance de chacun des partenaires a été analysée, en focalisant notre attention sur l’influence possible de structures d’adhérence telles que les curli. Les résultats indiquent que la production de curli en biofilm augmente le développement d’E. coli en co-culture avec K. pneumoniae alors qu’elle favorise l’interaction synergique entre E. coli et E. faecalis. Les implications basées sur ces données ont été examinées. Ce travail contribue à l’amélioration des connaissances sur la réponse d’E. coli à l’environnement intestinal et apporte les fondations pour construire des outils plus puissants pour la poursuite des investigations sur les biofilms multi-espèces.