Thèse soutenue

Etude de la dissolution du dioxyde d’uranium en milieu nitrique : une nouvelle approche visant à la compréhension des mécanismes interfaciaux

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Auteur / Autrice : Céline Delwaulle
Direction : Jean Léon HouzelotÉric Schaer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés et des produits
Date : Soutenance le 10/11/2011
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL
Ecole(s) doctorale(s) : RP2E - Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie des Ressources, Procédés, Produits, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire réactions et génie des procédés
Jury : Président / Présidente : Caroline Gentric
Examinateurs / Examinatrices : Jean Léon Houzelot, Éric Schaer, Caroline Gentric, Daniel Meyer, Olivier Boutin, Alastair Magnaldo
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Meyer

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le retraitement du combustible nucléaire irradié passe par une étape de séparation de l’uranium, du plutonium et des produits de fission qui le constituent, notamment par une étape de dissolution en milieu nitrique. Dans une démarche d’amélioration continue et pour optimiser le procédé quel que soit le combustible, il est nécessaire de comprendre les phénomènes physico-chimiques, cinétique et hydrodynamiques mis en jeu lors de la dissolution, pour permettre une modélisation de ce procédé à des fins de prévision. L’état de l’art ne permet de donner que des indications limitées car il repose sur des études macroscopiques dans des réacteurs de plusieurs centaines de millilitres. Les conclusions qui peuvent en être tirées sont donc soumises à la superposition de phénomènes microscopiques liés à la complexité du milieu nitrique, à des solides à dissoudre dont la composition et plus généralement la nature sont mal définies. Il est donc nécessaire de passer par une autre démarche qui consiste à décomposer et analyser les différents processus mis en jeu. Un modèle mettant en œuvre un couplage entre hydrodynamique et cinétique de dissolution d’un solide en présence d’espèces autocatalytiques est alors proposé. Ce modèle a permis de mettre en évidence la nécessité de réaliser des observations des concentrations des espèces au niveau de l’interface réactionnelle. Un réacteur miniaturisé a alors été conçu, et des expériences ont été menées sur des billes de cuivre, simulant le combustible, et ont permis d’obtenir de premières observations de bulles de gaz formées en cours de dissolution. Une méthode originale de suivi du pH in-situ au niveau de l’interface a été mise au point : un marqueur fluorescent a permis de visualiser les acidités in-situ et une cartographie du pH a pu être dressée en cours de dissolution, de même qu’une visualisation directe des processus de transfert avec mesure des couches-limites de diffusion. Cette méthode a enfin pu être transposée en zone nucléarisée sur du dioxyde d’uranium et a conduit à la compréhension et la modélisation du procédé de dissolution en milieu nitrique.