Etude du vocabulaire commun entre le coran et les écrits juifs avant l'Islam : l'emprunt lexical
Auteur / Autrice : | Catherine Pennacchio |
Direction : | Ayadi Chabir, Daniel Bodi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l'étude des emprunts lexicaux dans le Coran dans le cadre des Ecrits juifs avant l'islam. Pourquoi les Ecrits juifs ? Parce que les travaux sur l'hébreu et l'araméen offrent des ressources importantes aux études étymologiques arabes. Les emprunts se répartissent en deux grandes périodes : les emprunts antérieurs à l'islam et les emprunts liés à la Révélation. Les premiers, du vocabulaire courant pour la plupart, viennent de l'akkadien, l'araméen, le persan, le grec, le latin. Ils montrent les contacts linguistiques et culturels des populations arabes avec leurs voisins. Les derniers, qui correspondent à ces mots techniques religieux de l'islam, semblent avoir été influencés par les contacts avec leur environnement. Ils viennent de l'hébreu, du judéo-araméen, du syriaque ou directement de la langue des Juifs du Hijaz. Les travaux sur les emprunts coraniques sont anciens. Le dernier ouvrage est celui d'Arthur Jeffery, The Foreign Vocabulary of the Qur'an, 1938. Les savants du siècle passé avaient porté le débat sur le plan idéologique et religieux en cherchant les origines juives ou chrétiennes du Coran. L'apport du judaïsme n'est plus à prouver. Il a pu toucher le Prophète de l'islam et ses compagnons à travers les Juifs du Hijaz, les Ethiopiens chrétiens de la Mekke et le judaïsme de Himyar. Les résultats de ces recherches ont besoin d'être actualisés et complétés. Les progrès du comparatisme, les découvertes linguistiques du XXe siècle et les travaux sur l'hébreu et l'araméen nous invitent à un nouvel examen des emprunts lexicaux coraniques dans une perspective linguistique et historique. Quels sont-ils ? D'où viennent-ils ?