Auteur / Autrice : | Hoda Essam Selim |
Direction : | Jean-Paul Fitoussi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le ciblage d’inflation (CI) a connu ses débuts dans les années 1990s. Sa théorie, apparue plus tard, admet que la politique monétaire réagisse aux fluctuations de change, à condition que ces fluctuations aient une influence sur la cible d’inflation. Pourtant, cette conclusion ne paraît pas bien adaptée aux économies émergentes (EMEs) dont pratique s’est écartée de ce modèle traditionnel, notamment en ce qui concerne la gestion du taux de change. L’objectif de cette thèse est donc de revoir le rôle du taux de change dans un régime de CI dans les EMEs. Prenant l’Egypte comme étude de cas, le but est d’évaluer si le taux de change pose une contrainte à la mise en place du CI et si oui pour quelles raisons. Deux facteurs qui pourraient justifier une gestion du taux de change sont examinés empiriquement: les désalignements du taux de change et l’impact de ses variations (le pass-through) sur l’inflation. D’autres questions abordées portent sur le rôle des interventions stérilisées avec des taux de change flexibles, le phénomène de la “peur du flottement”, l’estimation des régimes de change de facto et l’usage des règles monétaires pour gérer le taux de change. Cette recherche démontre que la Banque Centrale d’Egypte continue à intervenir (à la fois par les réserves de change et les taux d’intérêt) pour limiter les variations du taux de change même après l’abandon de la cible de change en 2003. Ce comportement est justifiable car les désalignements du taux de change sont persistants et le pass-through à l’inflation de l’IPC est élevé et croissant.