Financement et valorisation de l'éducation : une exploration aux marges de la théorie du capital humain
Auteur / Autrice : | Thomas Melonio |
Direction : | Jean-Paul Fitoussi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose d’étendre la théorie du capital humain à de nouveaux champs. Nous y proposons une valorisation du capital humain dans la comptabilité nationale et les comptes extérieurs des Etats. L’accumulation de capital éducatif observée en France entre 1970 et début des années 2000 (60 points de PIB) conduit à relativiser, sur cette période, l’importance de l’augmentation de la dette financière explicite de l’Etat et de son déficit. Nous mesurons également les échanges de capital éducatif entre pays, que nous qualifions de balances migratoires, et en proposons une estimation dans les pays de l’OCDE entre 1990 et 2000. Nous discutons du partage de la valeur ajoutée migratoire créée par les échanges de capital humain entre pays. Nous nous interrogeons sur les modes de financement du capital éducatif. Nous proposons ainsi une méthodologie d’identification de la contrainte de crédit qui pèse sur les étudiants. Cette imperfection de marché peut justifier un financement public de l’éducation. Nous mettons à l’épreuve cette méthodologie dans le cas sud-africain. Nous étudions également l’impact redistributif du financement public de l’éducation au niveau intra-générationnel, afin de nous interroger sur les sources d’inégalités entre enfants et d’éventuels transferts régressifs. Enfin, nous nous interrogeons sur la transmission intra-familiale de capital (humain, mais pas seulement), qui conduit à faire diverger les destins des individus.