Les ambassadeurs de France à Bonn (1955-1999)
Auteur / Autrice : | Matthieu Osmont |
Direction : | Maurice Vaïsse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Résumé
« La relation franco-allemande se porte si bien que l’on pourrait se demander à quoi cela sert d’avoir des ambassadeurs à Bonn et à Paris ». Cette phrase, prononcée en juin 1960 par l’ambassadeur François Seydoux, résume bien l’enjeu de cette thèse. Dans un contexte de rapprochement franco-allemand ininterrompu des années 1950 aux années 1990, la place des représentants permanents dans la relation entre les deux pays mérite d’être interrogée. Les ambassadeurs ont-ils encore un rôle à jouer à partir du moment où les chefs d’État et de gouvernement, les ministres, mais aussi les hauts fonctionnaires français et allemands se rencontrent fréquemment et tiennent le devant de la scène ? L’observation attentive de l’action des ambassadeurs français à Bonn contredit la thèse d’un « déclin des ambassades ». Accompagnant l’institutionnalisation du partenariat franco-allemand, les douze diplomates français qui se succèdent à Bonn entre 1955 et 1999 ne cessent pas d’assurer leurs traditionnelles fonctions d’information, de négociation et de représentation. Ils s’en acquittent toutefois selon des modalités sans cesse renouvelées. Cette thèse apporte également un éclairage nouveau sur les évolutions récentes d’une administration régalienne, le Quai d’Orsay. Malgré le poids de certains héritages et la permanence d’une certaine idée de l’Allemagne, le corps diplomatique est loin d’être immobile et la vision des relations internationales ou la conception même de leur mission ne sont pas les mêmes d’un diplomate à l’autre.