De la LCR au NPA (1966-2009) : sociologie politique des métamorphoses de l'engagement anticapitaliste

From the Ligue Communiste Révolutionnaire to the Nouveau Parti Anticapitaliste (1966-2009) : a political sociology of the metamorphoses of anti-capitalist activism

• Auteur / Autrice : Florence Johsua
• Direction : Nonna Mayer
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Science politique. Sociologie politique et politiques publiques
• Date : Soutenance en 2011
• Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

Mots clés contrôlés

Nouveau parti anticapitaliste -- France

Ligue communiste révolutionnaire -- France -- 1974-2009

Militantisme

Militants politiques

France

Extrême gauche

Résumé

La thèse analyse les métamorphoses de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) – et de l’engagement en son sein – depuis sa création en 1966 et jusqu’à la fondation du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2009. Au travers de cette étude, c’est une sociologie politique des métamorphoses de l’engagement qui est élaborée, appliquée au cas du militantisme anticapitaliste en France au cours de la même période. La thèse analyse trois dimensions fondamentales de ces métamorphoses partisanes : celle du recrutement qui soulève la question de la production sociale de la révolte [Partie 1], puis la (re)production idéologique de l’engagement partisan [Partie 2] et enfin les transformations du fonctionnement et des pratiques en étudiant les objets et façons par lesquelles les militants et/ou l’organisation ont cherché à changer la vie… militante [Partie 3]. Pour ce faire, la recherche développe une approche interactionniste du parti politique. La méthodologie articule une approche compréhensive de l’engagement, reposant sur la réalisation de quarante-cinq entretiens avec des militants et dirigeants de la LCR, à une approche statistique fondée sur la réalisation de quatre enquêtes quantitatives. Elle s’appuie notamment sur l’analyse du fichier national des adhérents de 2003 (N= 1800 cartes, soit 69 % des effectifs) et de 2005 (N= 1476), sur une enquête nationale par questionnaire auprès des militants menée en 2006 (N= 1557, soit 59 % des effectifs), enfin sur une enquête par questionnaire auprès des délégués au XVe congrès national en 2003 (N= 362, soit 74 % des présents). S’ajoute à cela un important volet d’observations du socle routinier des activités militantes ordinaires.

This doctorate thesis analyzes the evolutions that the Ligue communiste révolutionnaire (LCR) and its members’ activism underwent from its creation in 1966 to the birth of the Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) in 2009. This study founds a political sociology of the evolutions of activism applied to the specific case of anti-capitalist activism in France over the same years. Three fundamental aspects of those changes are analyzed, the first being the members’ social characteristics, which raises the question of the social production of revolt [Part I]. Then comes the ideological (re)production of activism [Part II], and finally the evolutions occurring in both organization and practices are analyzed by observing by what means and ways the activists and/or the organization have tried to make their lives change [Part III]. To that aim, this study is based on an interactionist approach of the LCR. 45 interviews with LCR members and leaders provide an interpretive approach, combined with a statistical perspective obtained through four quantitative surveys : an analysis of the national membership database in 2003 (N= 1800 cards, 69% of all members) and 2005 (N=1476), a 2006 national survey based on questionnaires returned by members (N=1557, 59% of all members), and another among the representatives of the XVth national congress of 2003 (N= 362, 74% of those attending). Furthermore, common activist practices were routinely observed.