La constitution de la scotticité dans l'oeuvre de Walter Scott, James Hogg et Robert Louis Stevenson
Auteur / Autrice : | Cyril Besson |
Direction : | Pierre Morère |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
Date : | Soutenance le 26/11/2011 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'Etudes sur les Modes de la Représentation Anglophone |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Naugrette |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Morère, Denis Bonnecase | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Carboni |
Résumé
L'œuvre de Walter Scott (1771–1832), James Hogg (1770–1835) et Robert Louis Stevenson (1850–1894) est traversée par une tension qui dénaturalise l'Écosse historique et politique pour la recréer en fiction, posant la scotticité comme une construction problématique qui appelle sans cesse de nouvelles définitions, afin d'en retrouver le sens ou d'en faire son domaine à soi. La figuration des enjeux nationaux se fait à travers le thème des diverses rébellions jacobites au cours du XVIIIème siècle, mais l'Histoire est subordonnée aux enjeux littéraires et politiques du présent des auteurs. Walter Scott pose en littérature les bases d'une conciliation viable de "l'être" écossais avec la domination du pouvoir britannique, là où Hogg réagit en cherchant dans un passé plus lointain la source inépuisable (et au premier chef, fictionnelle) d'une Écosse mythique insaisissable. Stevenson, quant à lui, hérite de ce dilemme et choisit, en fiction comme dans la réalité, la fuite et l'exil pour pouvoir exister librement dans un monde dégagé du poids d'un passé par trop lourd à porter.