Thèse soutenue

Analyse du potentiel migratoire des cellules cancéreuses par prétraitement et segmentation d'image et classification des données

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Auteur / Autrice : Tahir Qasim Syed
Direction : Sylvie Lelandais BonadèChristophe MontagneVincent Vigneron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Traitement des images et du signal
Date : Soutenance le 13/12/2011
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Ingénierie (Evry ; 2008-2015)
Jury : Président / Présidente : Éric Petit
Examinateurs / Examinatrices : Georgia Barlovatz-Meimon, Jean-Pierre Triboulet
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Lezoray, Nicole Vincent

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de thèse s’insère dans un projet de recherche plus global dont l’objectif est d’analyser le potentiel migratoire de cellules cancéreuses. Dans le cadre de ce doctorat, on s’intéresse à l’utilisation du traitement des images pour dénombrer et classifier les cellules présentes dans une image acquise via un microscope. Les partenaires biologistes de ce projet étudient l’influence de l’environnement sur le comportement migratoire de cellules cancéreuses à partir de cultures cellulaires pratiquées sur différentes lignées de cellules cancéreuses. Le traitement d’images biologiques a déjà donné lieu `a un nombre important de publications mais, dans le cas abordé ici et dans la mesure où le protocole d’acquisition des images acquises n'était pas figé, le défi a été de proposer une chaîne de traitements adaptatifs ne contraignant pas les biologistes dans leurs travaux de recherche. Quatre étapes sont détaillées dans ce mémoire. La première porte sur la définition des prétraitements permettant d’homogénéiser les conditions d’acquisition. Le choix d’exploiter l’image des écarts-type plutôt que la luminosité est un des résultats issus de cette première partie. La deuxième étape consiste à compter le nombre de cellules présentent dans l’image. Un filtre original, nommé filtre «halo», permettant de renforcer le centre des cellules afin d’en faciliter leur comptage, a été proposé. Une étape de validation statistique de ces centres permet de fiabiliser le résultat obtenu. L’étape de segmentation des images, sans conteste la plus difficile, constitue la troisième partie de ce travail. Il s’agit ici d’extraire des «vignettes», contenant une seule cellule. Le choix de l’algorithme de segmentation a été celui de la «Ligne de Partage des Eaux», mais il a fallu adapter cet algorithme au contexte des images faisant l’objet de cette étude. La proposition d’utiliser une carte de probabilités comme données d’entrée a permis d’obtenir une segmentation au plus près des bords des cellules. Par contre cette méthode entraine une sur-segmentation qu’il faut réduire afin de tendre vers l’objectif : «une région = une cellule». Pour cela un algorithme utilisant un concept de hiérarchie cumulative basée morphologie mathématique a été développée. Il permet d’agréger des régions voisines en travaillant sur une représentation arborescente de ces régions et de leur niveau associé. La comparaison des résultats obtenus par cette méthode à ceux proposés par d’autres approches permettant de limiter la sur-segmentation a permis de prouver l’efficacité de l’approche proposée. L’étape ultime de ce travail consiste dans la classification des cellules. Trois classes ont été définies : cellules allongées (migration mésenchymateuse), cellules rondes «blebbantes» (migration amiboïde) et cellules rondes «lisses» (stade intermédiaire du mode de migration). Sur chaque vignette obtenue à la fin de l’étape de segmentation, des caractéristiques de luminosité, morphologiques et texturales ont été calculées. Une première analyse de ces caractéristiques a permis d’élaborer une stratégie de classification, à savoir séparer dans un premier temps les cellules rondes des cellules allongées, puis séparer les cellules rondes «lisses» des «blebbantes». Pour cela on divise les paramètres en deux jeux qui vont être utilisés successivement dans ces deux étapes de classification. Plusieurs algorithmes de classification ont été testés pour retenir, au final, l’utilisation de deux réseaux de neurones permettant d’obtenir plus de 80% de bonne classification entre cellules longues et cellules rondes, et près de 90% de bonne classification entre cellules rondes «lisses» et «blebbantes».