La venue en puissance de l'Esprit, Ac 1. 8 et les débats pneumatologiques actuels
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Boutinon |
Direction : | Simon Claude Mimouni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences religieuses |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Résumé
En Ac 1. 1-11, Jésus annonce la “venue en puissance” de l’Esprit sur les disciples appelés à être ses témoins. L’Ancien Testament parlait déjà d’interventions violentes de l’Esprit ; le judaïsme contemporain des origines chrétiennes s’intéresse à l’e(E)sprit de prophétie et de puissance. Dans le monde gréco-romain, la notion de puissance est associée à l’extase et à la magie. Les “Pentecôtes” d’Ac 2, 8, 10-11 et 19 sont de type charismatique. Les chrétiens vivent des conversionsinitiations comportant une action visible et sensible de l’Esprit. Les Actes annoncent un prophétisme généralisé. Pour Paul aussi, les chrétiens connaissent une expérience de venue en puissance de l’Esprit ; cette dernière ne doit pas être confondue avec le “fruit de l’Esprit” qui n’en est que la conséquence. Le parler en langues correspond à la visibilité et la “violence” du don de l’Esprit en raison de son caractère insolite et démonstratif ; on peut parler de “signe initial”. Les différences entre Paul et Luc sont des différences de références et de perspectives. Au deuxième siècle, les charismes demeurent un phénomène omniprésent dans la grande Église. L’historien et le théologien doivent prendre plus au sérieux la profondeur de la spiritualité des croyants des communautés chrétiennes des commencements. Plusieurs notions importantes du pentecôtisme se trouvent confortées.