Thèse soutenue

Les supplétifs dans les guerres irrégulières (Indochine, Algérie, 1945-1962)

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Auteur / Autrice : Pascal Ianni
Direction : Hervé Coutau-Bégarie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Bodin

Résumé

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La dimension sociale de guerres irrégulières exige une stratégie globale permettant à la fois de combattre les rebelles dans des conditions tactiques difficiles tout en protégeant les populations civiles pour gagner leur soutien. La prise en considération de cette dimension sociale implique le déploiement d’effectifs nombreux, pour contrôler le terrain et pour toucher et s’attacher la population locale. Les troupes supplétives dont l’armée française a toujours usé, se révèlent bien rapidement indispensables. Leur utilité est économique, militaire et sociale. Economiquement, un supplétif coûte jusqu'à dix fois moins qu’un soldat régulier. Les supplétifs permettent de pallier à moindre coût les insuffisances d'effectifs du Corps expéditionnaires en Indochine et des forces armées en Algérie. Militairement, ils sont essentiels dans deux domaines : le renseignement et le soutien des populations civiles. Tirant les leçons de l’expérience indochinoise, les chefs militaires français décident en Algérie de recruter des combattants parmi les populations autochtones. Socialement, les supplétifs sont essentiels pour la préparation de la paix. Les guerres irrégulières ne peuvent plus viser l'écrasement de l’adversaire. Elles doivent surtout garder pour objectif d’éliminer les causes de la guerre. Sans les supplétifs, on ne peut gagner le cœur et l’esprit des populations locales