Thèse soutenue

L'activité du rétrotransposon L1 à travers des études génomiques et moléculaires

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Auteur / Autrice : Monika Kuciak
Direction : Gaël Cristofari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance le 15/12/2011
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Renaud Mahieux
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Cristofari, Renaud Mahieux, Jean-Marc Deragon, Richard Cordaux, Pierre-Antoine Defossez
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Deragon, Richard Cordaux

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les rétrotransposons L1 sont les seuls éléments transposables autonomes et actifs chez l'Homme et constituent 20% de notre ADN. Ils prolifèrent via un intermédiaire ARN et un processus couplé de réverse transcription et d'intégration, appelé rétrotransposition, et médié par une particule ribonucléoprotéique (RNP). Les L1s sautent de façon active dans les cellules germinales, les cellules souches embryonnaires et l'embryon précoce, ce qui provoque parfois de nouvelles maladies génétiques. Cependant ils sont considérés comme éteints dans la plupart des tissus somatiques. Dans le but d'explorer l'importance et les conséquences de la rétrotransposition des L1s chez l'Homme, nous avons développé une approche de cartographie des L1s actifs dans le génome humain, en combinant amplification sélective des sites d'insertion et séquençage à haut-débit. Nous avons utilisé cette stratégie afin d'obtenir la cartographie différentielle des L1s dans deux lignées cellulaires humaines apparentées. Ainsi, nous avons découvert plusieurs insertions de L1 présentes uniquement dans la lignée fille mais absente dans la lignée parentale, démontrant pour la première fois que les éléments L1 endogènes humains sont capables de mobilité dans des lignées de cellules somatiques en culture. D'autre part, afin d'éclaircir les déterminants qui dictent l'intégration des L1s, nous avons développé un test direct de réverse transcription in vitro à partir de RNP L1 natives partiellement purifiées de cellules humaines. Ceci nous a permis de montrer que la réverse transcriptase du L1 participe à la sélection du site d'insertion, ajoutant une couche additionnelle de spécificité après l'endonucléase L1. En conclusion, notre travail met en lumière la flexibilité de la machinerie des L1s, une propriété qui a certainement participé à l'efficacité de l'invasion des génomes de mammifères par ces éléments génétiques mobiles.