Habiter le transnational : politiques de l'espace, travail globalisé et subjectivités entre Java, Kuala Lumpur et Singapour
Auteur / Autrice : | Loïs Bastide |
Direction : | Laurence Roulleau-Berger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 16/09/2011 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Pharo |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Roulleau-Berger, Patrick Pharo, Danilo Martuccelli, Enzo Mingione, Romain Bertrand, Jean-Luc Maurer | |
Rapporteur / Rapporteuse : Danilo Martuccelli, Enzo Mingione |
Résumé
La thèse porte sur les migrations de travailleurs indonésiens vers Kuala Lumpur, en Malaysia, et Singapour, à partir d’une approche qui s’efforce de combiner les principes de l’analyse pragmatiste et la prise en charge des effets de structure, en vue de décrire la formation de transnationalismes dans la région et d’interroger la nature des espaces sociaux qui s’agrègent autour de ces parcours migratoires. En développant une approche socio-anthropologique mise en œuvre au cours de vingt mois de terrain il s’est agi de saisir la migration au plus proche des expériences vécues, sans renoncer à décrire des contextes sociaux, politiques, culturels et historiques qui permettent de les situer dans leurs spécificités mais aussi dans la perspective de dynamiques politiques et économiques globales. Alors que ces migrations se développent et s’institutionnalisent, le choix d’une ethnographie multi-site, dispersée dans les trois pays, a permis de construire un point de vue mobile et décentré, au plus près des expériences situées. Dans cette perspective, la thèse s’efforce de montrer l’émergence de transnationalismes et d’espaces transnationaux à l’intersection entre la production d’un travail globalisé et les politiques nationales, où s’inscrivent des processus de subjectivation inédits. Alors que les socialités se désenclavent sous l’effet des migrations, les espaces vécus se transnationalisent en sorte que saisir ces nouvelles dynamiques sociales, c’est désormais aussi décrire des manières d’habiter le transnational.