Les modes de régulation de l'appareil judiciaire Nigérien
Auteur / Autrice : | Oumarou Hamani |
Direction : | Jean-Pierre Olivier de Sardan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie sociale |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour but d'identifier et d'analyser les règles qui, de façon concrète, déterminent le fonctionnement de la justice nigérienne, à partir de deux terrains ethnographiques: Niamey et Zinder. Trois principales questions servent de fils conducteurs à cette recherche: dans quelle mesure les règles formelles assurent la régualrité du fonctionnement de la justice, comment les professionnels de la justice, notamment les magistrats, réagissent face à l'application des règles professionnelles, et enfin quel processus de négociation des règles émerge de cette interaction? Particulièrement, il s'agit de voir la façon dont ses règles officielles sont mobilisées, produites, manipulées, transformées au quotidien dans le cadre de la délivarance du service public de la justice. Les règles de fonctionnement de la justice ne sont pas strictement respectées, celles-ci sont combinées avec des règles non officielles. De plus, face à l'incapacité de l'Etat à allouer les ressources nécessaires au fonctionnement de la justice, les acteurs recourent à l'exterieur de la justice pour mobiliser des ressources non étatiques. Le recours à l'informel dans la justice maintient ce segement de l'Etat en état de fonctionnement, en même temps qu'il contribue à le rendre dépendant vis-àvis des acteurs non-étatiques.