Essais en économie de l'éducation
Auteur / Autrice : | Mathieu Valdenaire |
Direction : | Thomas Piketty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Analyse et politique économiques |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Résumé
Cette thèse évalue l'impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, les collèges et les lycées d'une part, l'impact de la scolarisation dans le secteur privé sur les performances à l'école, élémentaire d'autre part, en France et sur des données de panel et d'origine administrative. Utilisant une stratégie d'identification à la Angrist-Lavy (1999), elle montre que la taille des classes a un impact significatif, et parfois assez substantiel, sur les acquis scolaires en début de scolarité, impact qui tend à décroître tout au long de la scolarité secondaire. Une augmentation de la taille de classe d'un élève conduit ainsi à une diminution du score d'environ 2,5/3% d'un écart-type au primaire, 1,3% d'un écart-type au collège, et à peine 0,4% d'un écart-type au lycée. La taille de classe affecte davantage les élèves les plus défavorisés socialement et scolairement, rendant possible une diminution des inégalités scolaires en cas de réduction ciblées de taille de classe. Ces résultats apparaissent robustes et cohérents avec les travaux récents consacrés à cette question en France. Les écoles élémentaires privées scolarisent des élèves possédant en moyenne des caractéristiques plus favorables à la réussite scolaire que les écoles publiques, impliquant un biais de sélection. Lorsque l'on prend en compte l'ensemble des différences observables entre les élèves des deux secteurs, l'effet estimé d'une scolarisation dans le secteur privé sur les résultats en sixième s'avère négatif et significatif, de l'ordre de -7,5% (soit l'équivalent d'environ trois élèves en plus dans la classe). Une interprétation causale de ce coefficient semble possible.