Auteur / Autrice : | Rémi Jedwab |
Direction : | Denis Cogneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Analyse et politique économiques |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Résumé
Le développement va de pair avec le changement structurel, la transition d'une économie de subsistance agricole à une économie moderne industrielle et de services. Une telle transformation peut s'opérer lors d'une révolution verte ou d'une révolution industrielle. La production moderne ayant lieu en ville, le changement structurel s'accompagne d'un processus d'urbanisation, qui influence à son tour le processus de développement au travers d'effets d'agglomération. Comment s'est appliqué ce modèle en Afrique Sub-saharienne ? Le continent est resté pauvre. Deuxièmement, son économie n'a pas encore opéré de changement structurel, son secteur agricole représentant encore 60 % de l'emploi. Troisièmement, l'Afrique est aussi urbanisée que l'Asie. Comprendre le processus de développement africain passe donc par l'étude combinée de ces trois faits stylisés : une croissance modeste, une non-industrialisation et une urbanisation rapide. Un quatrième fait stylisé est que les pays africains restent dépendants de l'exportation de ressources naturelles. Ils ont pu engranger des surplus qui leur permirent de connaître une croissance forte à certaines périodes de leur histoire. Ces surplus ont également participé au développement des villes africaines. Mais ces épisodes de croissance ne leurs ont pas permis de transformer structurellement leur économie. Cette thèse n'a pas pour but de réécrire l'histoire économique du continent. Elle cherche à documenter ces faits stylisés en se concentrant sur des thématiques particulières, que ce soit l'urbanisation, la dépendance aux ressources naturelles ou le rôle des infrastructures de transport dans le développement