Auteur / Autrice : | Angelica Montanari |
Direction : | Jean-Claude Schmitt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La thèse a comme but principal de mettre en évidence la multiplicité des références à l'anthropophagie qui se trouvent dans les témoignages historiographiques, littéraires, théologiques, agiographiques, juridiques et pharmacologiques à partir de l'antiquité tardive jusqu'au début de l'époque moderne. Devant les interdictions plus ou moins explicites concernant les pratiques de cannibalisme au Moyen Age, cette recherche s'interroge en première instance sur les questions herméneutiques qui se posent devant une telle profusion de récits d'anthropophagie. A travers un parcours qui associe les res et les narrata, l'étude cherche à expliquer les contradictions inhérentes au phénomène, analysant d'une partie les contingences politiques et sociales qui ont rendu possible certaines pratiques, de l'autre le langage, gestes et images qui ont véhiculé les topoï de dévoration sur le plan discursif et idéologique de la représentation du social.