Thèse soutenue

Trophodynamisme des protozoaires microzooplanctoniques en Manche orientale

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Auteur / Autrice : Jean-David Grattepanche
Direction : Urania Christaki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science de la matière, du rayonnement et de l'environnement. Géosciences, écologie, paléontologie, océanographie. Océanographie biologique
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Littoral
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (LOG)

Résumé

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Le premier objectif de cette thèse est de caractériser la structure et la variabilité de la communauté des protistes hétérotrophes en Manche orientale, en relation avec les blooms phytoplanctoniques printaniers récurrents. Le second objectif est d’appréhender les relations trophiques existantes entre ce compartiment et les compartiments phyto-et zooplanctoniques. Dans un premier temps, un suivi de 2,5 ans (de février 2007 à juillet 2009) a été réalisé et a permis d’identifier (1) la variabilité saisonnière des protistes hétérotrophes liée à la dynamique des communautés phytoplanctoniques (bottom-up control) ; (2) leur variabilité d’une année à l’autre liée à l’amplitude du bloom de Phaeocystis globosa ainsi qu’à la durée de ce bloom ; (3) le rôle des dinoflagellés comme consommateurs principaux du phytoplancton en particulier de diatomées et de colonies de P. Globosa (<100 µm). Ce suivi a également suggéré le rôle des copépodes en tant que prédateurs des protistes hétérotrophes (top-down control). Dans un second temps, des expériences de dilution (printemps 2009) ont permis de confirmer les hypothèses du suivi. La consommation du microzooplancton était équivalente voire supérieure à la production phytoplanctonique. Les expériences ciblées sur les spectres de taille du phytoplancton ont montré un broutage de tailles de proies différentes pour les ciliés (<10 µm) et les dinoflagellés (>10 µm) suggérant alors une absence de compétition trophique. L’importance de l’hétérotrophie en Manche orientale a été confirmée par une expérience en microcosme (19 jours) entreprise à l’obscurité (14 jours). Le développement des protistes a été suivi, une semaine après, par les métazoaires. Ceci a mis en évidence les temps de réponse de ces deux compartiments planctoniques à leur ressource trophique et confirmé le rôle de la communauté des protistes hétérotrophes comme consommateurs de phytoplancton. Cette expérience a également permis d’estimer l’impact des métazoaires (en particulier des rotifères) sur les protozoaires microzooplanctoniques (prédation/compétition).