Analyse et modélisation de l'évolution des indicateurs de la fertilité des sols cultivés en zone cotonnière du Togo
Auteur / Autrice : | Kokou Kintche |
Direction : | Jean Lévêque, Jean Sogbedji |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre |
Date : | Soutenance le 24/11/2011 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale E2S Environnements, Santé, STIC (Dijon ; ....-2012) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biogéosciences (Dijon) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Curmi |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Chenu, Hervé Guibert, Safya Menasseri | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martial Bernoux, Sylvie Dousset |
Résumé
Des données synchroniques de sols observées pendant 20 à 40 ans dans différentes zones agro-écologiques du Togo ont été utilisées pour analyser l’évolution de la fertilité du sol sous différentes pratiques culturales. Trois modèles de complexité croissante d’évolution du stock de C du sol ont été testés et le plus performant a été couplé au modèle QUEFTS pour apprécier l’effet des pratiques culturales sur l’évolution de cette fertilité. Bien que la fertilisation NPK ait été continuellement appliquée à la dose recommandée par la recherche (RR) ou à cette dose augmentée de 50% (1.5RR), les rendements initiaux de 1,5 à 2 t ha-1 pour le coton et 2 à 3 t ha-1 pour les céréales ont baissé pour ne représenter qu’environ 1 t ha-1 après 20 années de culture. L’alternance de 2 ou 3 années consécutives de jachère à la rotation culturale n’a pas amélioré le rendement des cultures, mais tend à stabiliser la production dans le long terme. Les stocks initiaux de C de 15 à 39 t ha-1 ont fortement baissé durant les premières années et ont atteint un équilibre après seulement 10 à 15 ans de culture. La baisse du stock de C a été peu dépendante de la quantité de C retournant au sol et a été mieux décrite avec le modèle à deux compartiments de C. Le taux de minéralisation de la fraction labile de C varie entre 0,15 et 0,24 et le stock de C stable représente 33-67% du stock initial ; pour une quantité de C ayant résisté à l’hydrolyse acide de 30% du stock initial. Les stocks de N du sol ont fortement baissé et cette baisse a été peu dépendante de la dose de fertilisation minérale. L’apport NPK à 1.5RR pendant 20 ans a contribué significativement à la baisse du pH du sol, puis a accentué de 20 et 40% les baisses respectives des concentrations de Ca et Mg. Nous avons conclu que l’apport de Ca/Mg couplé à celui de NPK à la dose RR serait (plus que le surdosage de P et K) une meilleure option pour gérer la fertilité minérale de ces sols. Le labour minimum, associé aux apports externes de C, devrait permettre de mieux gérer leur fertilité organique.