Thèse soutenue

Théories et méthodes d'évaluation du coût social de facteurs de risque professionnels en France : application au cas des cancers d'origine professionnelle

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Auteur / Autrice : Hassan Serrier
Direction : Sophie BéjeanHélène Sultan Taïeb
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 22/12/2011
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'économie et de gestion (Dijon) - Laboratoire d'Economie et de Gestion (LEG)
Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Dervaux, Danièle Luce

Résumé

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L’objectif principal de cette thèse est d’évaluer le coût social des cancers des voies respiratoires d’origine professionnelle en France. Une synthèse des données épidémiologiques disponibles dans la littérature est réalisée. La méthode des risques attribuables est mobilisée pour estimer les nombres de cas (incidents, prévalents et de décès) de cancers du poumon, des naso-sinus et des mésothéliomes de la plèvre imputables à l’amiante, aux fumées d’échappement des moteurs diesel, aux peintres, à la silice cristalline, aux poussières de bois et aux poussières de cuir. Nous évaluons ensuite le coût que représentent ces cas de cancer pour la société selon la méthode du coût de la maladie. Pour prendre en compte de manière exhaustive les coûts indirects nous développons un arbre de décision permettant d’estimer la probabilité d’être concerné par chaque catégorie de coût. Nous mettons en place des modèles d’évaluations spécifiques des cancers pour chaque catégorie de coût qui nous permettent d’estimer, selon les approches par l’incidence et par la prévalence, les coûts directs (hospitaliers et soins de ville), indirects de morbidité (absentéisme et présentéisme) et de mortalité dans les sphères marchande et non marchande. Pour l’année 2010, le coût social des cancers du poumon, des naso-sinus et des mésothéliomes de la plèvre imputables à l’amiante, aux fumées d’échappement des moteurs diesel, aux peintres, à la silice cristalline, aux poussières de bois et aux poussières de cuir est estimé en France entre 986 et 1 248 millions d’euros selon l’approche par la prévalence et entre 1 223 et 1 586 millions d’euros selon l’approche par l’incidence dont 760 à 806 millions d’euros uniquement pour l’amiante.