Sylvie Germain : l'écriture de l'attente
Auteur / Autrice : | Bogdan Veche |
Direction : | Sylviane Coyault, Rodica Lascu-Pop |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Doctorat Littérature française |
Date : | Soutenance le 16/12/2011 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 en cotutelle avec Universitatea Babeș-Bolyai (Cluj-Napoca, Roumanie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
Laboratoire : (CELIS) Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Bernard Vray |
Examinateurs / Examinatrices : Mihaela Pasat, Liana Pop, Pascale Auraix-Jonchière | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Bernard Vray, Mihaela Pasat |
Mots clés
Résumé
La présente étude se donne pour but d'analyser l’œuvre romanesque de Sylvie Germain par le biais du concept d'attente. Notre intérêt a été suscité par l'articulation interne des premiers livres, tributaire de la subtile mise en place d'un réseau proleptique qui est symptomatique non seulement de l'instauration d'un pacte, à la suite duquel le lecteur esquisse son horizon d'attente, mais également d'un effort que l'auteur déploie –consciemment ou non – afin de garder une bonne emprise sur le récit. Si l'écrivain ne développe pas de théorie autour de l'attente et n'en fait pas le pivot de son écriture, les récits abondent en situations qui sont sous-tendues par elle. Le titre de la thèse rend compte des deux niveaux auxquels nous avons interrogé la production romanesque de Sylvie Germain, à savoir textuel et diégétique. Le tout s'organise à partir d'une structure ternaire dont le point de départ est l'ébauche d'une poétique de l'attente reposant principalement sur des avant-textes, sur un appareil paratextuel très dense et sur l'emploi d'anticipations par infusion de détails qui créent un effet d'échos et de correspondances par rapport au développement diégétique. La deuxième partie de notre analyse interroge les multiples manières dont l'attente est vécue par les personnages, psychiquement aussi bien que physiologiquement. Quelle que soit sa forme, l'attente reste une expérience temporelle. La dernière partie de notre étude esquisse un panorama des perceptions du temps à travers cette expérience vécue. Au terme de notre travail, nous espérons avoir réussi un exercice de synthèse à partir d'un concept qui échappe aux règles, ainsi qu'une incursion dans le champ de la temporalité peu abordé par rapport à cette œuvre.