Vers un lien entre propriétés mécaniquesde sédiments cohésifs et leur érodabilité : étude macroscopique et locale du comportement en rhéométrie et en érosion de matériaux modèles
Auteur / Autrice : | Kéang Sè Pouv |
Direction : | Sylvain Guillou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique des milieux fluides |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Une préoccupation environnementale majeure des espaces littoraux concerne le déplacement et le dépôt des vases. La maîtrise de la gestion de ces régions nécessite de mieux comprendre ces processus complexes et leur dépendance vis-à-vis des propriétés mécaniques des vases. Cette thèse constitue une étude expérimentale sur la problématique de l’érosion et le lien avec les propriétés rhéologiques des sédiments cohésifs. On considère que le phénomène d’érosion correspond à une transition solide-liquide du matériau qu’il faut caractériser à la fois macroscopiquement et localement. On fait le choix d’utiliser des matériaux modèles stables et reproductibles pour simuler les sédiments cohésifs. Deux dispositifs ont été employés : un RhéoScope1 et un mini-canal annulaire à érosion. Les techniques de µPTV et de PIV ont été mises en œuvre pour caractériser respectivement les déformations du matériau et le champ hydrodynamique. Deux fluides modèles transparents, utilisant le carbopol et la laponite, ont également été mis au point. Ces fluides se caractérisent par des valeurs voisines de contrainte seuil et par des propriétés thixotropes différentes. Grâce aux techniques rhéo-physiques présentées, il a été montré que les conditions aux limites des expériences, comme l’état de surface de la géométrie utilisée en rhéométrie ou l’état de confinement de la section de mesure en étude d’érosion, conditionnent le comportement en transition. Outre la résistance mécanique du matériau, le caractère thixotrope affecte fortement la dynamique de transition. Les essais en canal d’érosion ont mis en évidence le rôle déstabilisateur des phénomènes d’échange à l’interface du fond sédimentaire.