Dissection cytogénétique des anomalies du chromosome 5 et du chromosome 20 dans les syndromes myélodysplasiques
Auteur / Autrice : | Nathalie Douet-Guilbert |
Direction : | Marc De Braekeleer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Brest |
Résumé
Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des hémopathies malignes chroniques d’origine myéloïde caractérisées par une hétérogénéité clinique et biologique. Les anomalies chromosomiques, principalement déséquilibrées, sont présentes chez 50 % des patients atteints de SMD après étude en cytogénétique. Parmi les anomalies chromosomiques, les anomalies du chromosome 5 et du chromosome 20 sont récurrentes. L’étude systématique, par hybridation in situ fluorescente (FISH) avec des sondes spécifiques de ces remaniements, a permis la caractérisation de leur structure puis l’identification de leurs points de cassure afin de délimiter leurs régions délétées et conservées. Des régions communes délétées (RCD) et conservées (RCC) ont alors été déterminées. Ce travail a consisté à spécifier les anomalies des chromosomes 5 et 20 en délétions pures, dérivés de translocation, dérivés complexes, dicentriques, tricentriques, isochromosomes et isodérivés. Nous avons identifié des RCD et/ou des RCC pour chaque sous-groupe d’anomalies chromosomiques. Pour l’ensemble des réarrangements du chromosome 5, nous n’avons pas déterminé de RCD, mais la région la plus souvent délétée est la région 5q31. 1 à 5q31. 2 qui comprend notamment les gènes EGRI, CTNNAI. Cette étude a démontré l’existence d’une RCC comprenant la région qui s’étend de 5p10 à 5p13. 1 et qui comprend des gènes probablement impliqués dans la survie et la prolifération cellulaires. La perte des gènes APC et NPM1 est variable dans les remaniements du chromosome 5. L’haploinsuffisance de ces gènes peut expliquer les différents phénotypes des SM. D. Concernant l’ensemble des anomalies du chromosome 20, nous n’avons pas identifié de RCD, ni de RCC. Cependant la région la plus souvent délétée est la bande 20q12 et les régions les plus conservées sont les sous-bandes 20q11. 21 et 20ql3. 13, impliquant également des oncogènes ou gènes suppresseurs de tumeurs. Ce travail montre également l’implication du gène ASXL1 qui peut être délété, conservé, amplifié ou rompu. L’expression variable de ce gène pourrait expliquer les répercussions cliniques différentes des SMD avec anomalies du chromosome 20. Etant donné l’hétérogénéité des remaniements des chromosomes 5 et 20, l’analyse cytogénétique, incluant l’étude des régions spécifiques dos chromosomes 5 et 20, par les techniques de FISH, est nécessaire afin de mieux comprendre les mécanismes oncogénétiques des SMD.