Thèse soutenue

Étude de l'auto-organisation des cellules basées sur le Modèle de Potts Cellulaire

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Auteur / Autrice : Sébastien Tripodi
Direction : Vincent Rodin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Brest

Résumé

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L’auto-organisation entre les cellules permet d’expliquer la morphogenèse des tissus cellulaires, comme le phénomène de l’embryogenèse. Cependant, il n’existe pas de consensus sur la nature des interactions entre les cellules amenant à cette auto-organisation. La modélisation et la simulation in silico offrent un support formel aidant le biologiste dans sa compréhension du phénomène et donnent des arguments en faveur d’une théorie ou d’une autre. La mise en œuvre informatique de processus biologiques permet, en retour, d’améliorer les modèles informatiques existants. Les systèmes multi-agents sont des modèles informatiques qui représentent chaque entité (agent) du système de manière explicite. Les agents sont exécutés de manière autonome et en interaction avec les autres. La mise en œuvre d’un système multi-agents permet de simuler des agents cellules où les interactions reposent sur la consommation et la production de molécules, mais aussi sur l’adhésion et la pression que les cellules exercent les unes sur les autres. Un agent cellule est ici basé sur la cellule définie dans le Modèle de Potts Cellulaire. Ce modèle a été étendu (MorphoPotts) pour permettre aux cellules de cibler une forme générique et dynamique et, de définir un bilan énergétique. La théorie du darwinisme cellulaire, une théorie originale de l’embryogenèse, a été simulée à l’aide du MorphoPotts. Des tissus ont émergé depuis une cellule œuf. Ces tissus sont cohérents car ils se renouvellent en continu et ont une forme reconnaissable. Pour vérifier si les interactions entre les MorphoPotts permettent au système de s’adapter et de s’auto-organiser, les performances des systèmes multi-agents ont dû être améliorées. Nous montrons que la programmation sur les cartes graphiques (GPU) amène à des gains de performance importants. Les simulations faites sur les cartes graphiques montrent comment un darwinisme cellulaire permet aux tissus cellulaires de s’auto-organiser et de s’adapter en réponse aux événements extérieurs.